willy melodia de Alfio CARUSO


Willy Melodia CARUSO145

ALFIO CARUSO

Willy Melodia


Aux éditions LIANA LEVI


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Le jeudi 18 Fevrier 2010

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Alfio CARUSO




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Issu d’une humble famille de sept enfants, Guglielmo Melodia, surnommé Mino, possède un don rare : il jouit de l’oreille absolue. C’est lorsque le curé de la paroisse qui lui propose un poste d’enfant de chœur que ce don lui est révélé. En tournant les pages des partitions de l’organiste, aux indications de celle-ci car bien entendu il ne connait aucun rudiment de solfège, il essaye en cachette de tapoter sur les touches en reproduisant fidèlement les airs qu’il a entendus. Né en 1910 à Catane, petite ville sur la côte sicilienne, ses premières années se déroulent comme nombre d’autres gosses du quartier, et au bout de trois ans d’école, il doit entrer en apprentissage, afin d’aider sa famille à survivre. Ses prestations à l’orgue bientôt attirent l’attention d’abord du curé qui va jusqu’à emprunter un gramophone afin que Mino puisse écouter d’autres musiques et rejouer les airs d’oreille et de mémoire. Il est bientôt sollicité pour animer une soirée à l’accordéon, instrument qu’il découvre et peu à peu, de bouche à oreille, sa réputation s’étend. Le père de Mino est contacté par Puglisi, un petit mafieux local, qui lui confie la mission de transporter du sel de contrebande. Ce n’est pas encore l’aisance, loin de là, mais l’ordinaire est amélioré. Mino trouve un engagement dans un cinéma puis dans un bordel et enfin dans un hôtel sélect, passant allègrement de la musique classique à la valse et au répertoire traditionnel, puis au jazz. Avec ses gains il peut se constituer un petit pécule. Et tout irait pour le mieux jusqu’au jour où Puglisi lui demande de surveiller les déplacements d’un homme du nom de Giaconia, en provenance d’Amérique. Mino mène à bien sa mission mais Giaconia, appartenant à une autre famille mafieuse que celle de Puglisi, est abattu par les gardes du corps de celui-ci. Mino ayant été aperçu sur les lieux du crime est recherché par la police et Puglisi, moins par remords que pour assurer ses arrières, lui offre le moyen de quitter la Sicile et de se rendre à New York, Nouvaiocche en sicilien, via la Tunisie. Sur une plage tunisienne attendent plus de huit-cents Siciliens émigrants, quittant le pays vers la Terre Promise. Mais souvent ils seront aux portes de l’enfer sur ce navire affrété par la mafia et qui convoie une cargaison d’héroïne. Mino est quelque peu protégé par son statut de présumé tueur mais il n’est pas pour autant à la noce. Débarqué près de New York, il est pris en charge puis emmené dans La Grosse Pomme puis à Chicago. Il est embauché dans un club mais comme plongeur et accessoirement en tant que pianiste lors des pauses du musicien attitré. Chicago qui connait des bouleversements avec l’arrestation d’Al Capone et la guerre des chefs orchestrée par Charles Lucky Luciano, le commanditaire de l’exécution de Giaconia. S’il reste un pianiste prometteur, il ne compte pas ses bonnes fortunes auprès des femmes, tout comme il en avait connu à Catane. Mais il ne se sent pas concerné par ces événements, tout ce qui lui importe, c’est de savoir s’il pourra rentrer en Sicile retrouver sa famille et jouer au piano, du jazz, des ragtimes, s’améliorer dans ses interprétations et se forger un nom, comme ses idoles Gershwin, Ellington et Armstrong. Les années passent. Il voyage sur le fil du rasoir, laissant aux autres le soin de décider pour lui. Et comme il le déclare « Je me sentais déjà étranger au rêve américain et j’allais le rester des années ». Il n’est qu’un spectateur indifférent, et tout ce qu’il demande, c’est de passer à travers l’histoire sans influer dessus.

Ce roman, écrit comme une biographie d’une plume alerte et vivante, ne raconte pas uniquement le parcours d’un homme. C’est aussi la description d’une époque dans des lieux totalement différents. La Sicile, avec sa misère, ses habitants démunis, sans eau courante, sans électricité, sans argent pour acheter le strict nécessaire. Il n’est donc pas question de penser aux futilités, même si certains habitants et des touristes profitent de la vie superficielle. Les Etats-Unis avec la guerre des gangs, ces grandes villes atteintes de frénésie, ces immeubles qui chatouillent le cul des nuages, les moyens de locomotions inédits pour un petit gars venu de l’autre côté de l’Atlantique sachant à peine lire et écrire. Un contraste qui submerge Willy lequel passe comme un duvet balloté par le vent tourbillonnant de l’histoire en marche.
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