|
|
MAXIME CHATTAM |
CarnagesAux éditions POCKETVisitez leur site |
2947Lectures depuisLe lundi 2 Novembre 2009
|
Une lecture de |
Policier à New York depuis douze ans, Lamar est un Noir à la taille imposante. Quand un carnage se produit dans un lycée de Harlem, il est appelé sur les lieux. Un élève de dix-sept ans vient de tirer sur tous ceux qu’il croisait, causant quatorze morts et vingt-et-un blessés. Le jeune tueur est bientôt retrouvé dans le local clos où il s’est suicidé. Complètement effrayé, l’élève Chris DeRoy est découvert caché dans la même pièce. Ayant rassemblé toutes les dépositions, Lamar reconstitue la sanglante matinée du tueur. Celui-ci étant mort, l’affaire est vite close. Mais dix jours plus tard, un deuxième carnage endeuille une école du Queens. Là encore, c’est un élève qui a abattu plusieurs victimes, avant de se suicider. Bien que ce ne soit pas le secteur de Lamar, il s’y intéresse. L’analyse des armes utilisées par les deux tueurs indique qu’il existe un lien. Une nouvelle tuerie se produit dans un autre établissement. Trois carnages en trois semaines selon le même scénario, avec suicide des jeunes tueurs, il n’y a plus de hasard. Il est évident pour Lamar que quelqu’un se cache derrière cette série criminelle: “…celui ou celle qui avait fourni les armes aux adolescents était un vieux briscard du crime, il en connaissait un rayon, et se tenait au courant (…) Quelque part dans les fichiers de la police, un homme était répertorié, qui pouvait être responsable de ces carnages. Ou du moins conduire Lamar au responsable.” Selon les témoignages, les tueurs étaient des ados normaux, un peu solitaires, pas réputés dangereux. L’expert en balistique relève un indice capital, qui pourrait remettre en cause les suicides volontaires des coupables. Lamar s’interroge effectivement sur le délai concernant le premier cas. Au lycée de Harlem, si le gardien Quincey est plutôt coopératif, le directeur McLogan ne cache pas son hostilité envers le policier. Néanmoins, Lamar parvient à glaner quelques renseignements. L’un des élèves, à la scolarité problématique, ferait un bon suspect. Lamar expose à sa collègue Doris le scénario plausible de ce qui s’est réellement passé. L’adolescent ne se trouve pas au domicile de ses parents quand Lamar et Doris vont l’y chercher. Par contre, dans la cave où il se réunit avec des amis, les policiers découvrent des éléments capitaux. Il faut retrouver leur suspect avant un quatrième carnage… On sait que ces tueries dans des écoles se produisent, hélas, dans la réalité. De façon fort habile, Maxime Chattam se sert de cette base pour ce court roman inédit. Le lecteur comprend vite que l’hypothèse d’origine (un tueur par carnage) est trop simple. Mais s’il existe un “exécuteur”, il y a certainement aussi un “commanditaire”, l’un et l’autre n’étant pas si facilement identifiables. Quant au mobile des assassins, il est parfaitement crédible. On retrouve la narration fluide et précise de l’auteur. Avec ce suspense, plus bref que ses romans habituels, Chattam nous présente ici une facette séduisante. (Ce livre est présenté en “Édition Collector”, cartonnée avec jaquette.) |
Autres titres de |