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CALEB CARR |
Le Secrétaire ItalienAux éditions POCKETVisitez leur site |
2273Lectures depuisLe mardi 21 Mai 2008
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Une lecture de |
Sherlock Holmes et le Dr Watson reçoivent un message codé en provenance d’Écosse. Il émane du frère aîné de Sherlock, Mycroft Holmes. Proche conseiller de la Reine, Mycroft craint pour la sécurité de sa Majesté qui séjourne au château de Balmoral. Deux morts suspectes se sont produites à Édimbourg, au palais royal de Holyroodhouse. L’architecte, sir Alistair Sinclair, et un ouvrier chargé de la rénovation de la tour ouest, Dennis McKay, ont été tués à quelques jours d’intervalle. Sherlock Holmes n’ignore pas qu’un crime sanglant fut commis dans cette tour, au temps de Marie Stuart. Rizzio, le secrétaire italien de la souveraine, fut assassiné pour de mauvaises raisons. Quant aux menaces actuelles, elles peuvent venir des espions allemands rôdant autour de Balmoral. L’époque est aux complots. Sans attendre, Holmes et Watson empruntent un train spécial de nuit en direction de l’Écosse. Le voyage n’est pas si secret que prévu, car le convoi est attaqué par un homme. Un fou ou un nationaliste écossais, on ne sait. Ayant rejoint le duo d’enquêteur avant l’arrivée, Mycroft Holmes hésite à soupçonner le personnel au service de la Reine. Sherlock et Watson s’installent à Holyroodhouse, accueillis par lord Francis – dirigeant le palais – et par le majordome Hackett, fort peu sympathique. Autopsiant l’ouvrier McKay, la seconde victime, Watson constate que le corps a été broyé par plus de cinquante fractures avant d’être “poignardé à l’écossaise”. Ce n’est pas un fantôme qui se cache dans la sinistre tour ouest, restant marquée par le crime commis ici trois siècles plus tôt. Il s’agit d’une jeune femme, Alison. Enceinte, elle désigne la cause de ses tourments : l’armurier Will Sadler. Hackett et sa famille s'avèrent finalement de bons alliés. Le personnel s’est toujours tu au sujet des visites nocturnes d’étrangers dans la tour ouest. Holmes et Watson se rendent dans un pub pour militaires, servant de Q.G. à Will Sadler et à son frère Robert. Ce sont eux qui organisent, pour de grosses sommes, ces visites clandestines de la tour. Holmes identifie bientôt “le fou du train”... Soulignons que Caleb Carr reçut en 1996 le Grand Prix de Littérature policière et le Prix Mystère de la critique pour “L’Aliéniste”. C’est donc un auteur déjà expérimenté qui joue ici avec le mythe holmésien. « Un bel hommage au plus célèbre détective du monde » a écrit Claude Mesplède dans son “Dictionnaire des Littératures Policières”. On ne peut que confirmer cette appréciation. Effectivement, cette histoire utilise subtilement les ambiances et les mystères chers à sir Arthur Conan Doyle. Sherlock Holmes, c’est autant la réflexion (sans abuser de déductions tarabiscotées) et l’action (servant à épaissir l’énigme). Prêtant peu d’états d’âme à l’enquêteur de Baker Street en mission à Édimbourg, l’auteur offre à l’indispensable Dr Watson un rôle (mérité) de premier plan. Passionnant !
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