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GILLES CAILLOT |
L'ange Du MalAux éditions DU POLARVisitez leur site |
4154Lectures depuisLe mardi 12 Novembre 2008
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Une lecture de |
“On a affaire à une jeune femme, d’une vingtaine d’années à peu près. Le cadavre a été déplacé après la mort, causée éventuellement par l’arrachement de la tête. La mort remonte à environ trois jours. Je n’ai trouvé pour l’instant aucune trace qu’aurait pu laisser le tueur. Aspect intéressant, les empreintes digitales on été limées…” Telles sont les premières observations que la légiste Julie Martin transmet à son amant, le policier Zanetti, de la Criminelle à Lyon. Plus tard, elle lui apprend que la victime a récemment avorté, et que ses entrailles contiennent un petite fiole. À l’intérieur, un mystérieux message codé, références bibliques à l’Apocalypse. C’est évidemment l’œuvre d’un psychopathe. Alors que le tueur séquestre une nouvelle victime qu’il torture, il adresse une photo de la première jeune femme à la journaliste Clotilde, afin de provoquer la police. Sur les berges d’un lac de la région, on découvre encore une femme décapitée et deux autres poignardées. Le tueur rôde non loin de là, repérant autant Julie que Zanetti. Dans une maison de retraite, le décès d’un retraité de la police très affaibli semble naturel. Pourtant, quelques indices – dont une seringue – incitent son ami Zanetti à s’interroger. La deuxième décapitée avait aussi avorté récemment. On lui a poinçonné sur le dos un codage, une grille de Vigenère. Décrypté, le message parait annoncer qu’il y aura huit victimes. Restant discret sur l’affaire, Zanetti confie des informations à Clotilde. Le tueur n’est sans doute pas satisfait qu’on parle si peu de lui, car il visite l’appartement de la journaliste. Pour l’effrayer, il laisse chez elle la tête défigurée d’une des jeunes femmes torturées. Analysé par Julie, un poil pubien du tueur fournit un ADN imparfait. À cause des avortements, la police contacte les cliniques d’obstétrique de la région, sans grand résultat. Le flic retraité a bien été assassiné. Sur une bande vidéo de surveillance, on devine la silhouette massive du tueur près de la maison de retraite. Pendant ce temps, le criminel joue avec Karine, sa nouvelle victime. Il lui donne l’espoir qu’elle peut fuir, avant de la torturer. Deux cadavres sans tête sont trouvés dans les égouts lyonnais. La police provoque le tueur, affirmant que la corde qu’il a utilisée porte son ADN... C’est le premier roman de cet auteur, admirateur de Maxime Chattam, Jean-Christophe Grangé ou Franck Thilliez. Il est clair que Gilles Caillot vise d’abord l’efficacité. Sur un scénario aussi macabre que sinueux, il détaille les scènes dures – voire même gore, présente quelques pistes, multiplie les péripéties mystérieuses. Le psychopathe schizophrène à la carrure de géant qui, très jeune, s’est donné pour mission de “faire le mal”, est monstrueux au-delà de toute limite. Rares sont les femmes présentées dans cette histoire qui peuvent espérer lui échapper. Ses fumeuses motivations importent sans doute moins que la traque dont il est l’objet. L’opiniâtre policier Zanetti et son équipe s’efforcent de le contrer. Les amateurs de thrillers cruels, sanglants et mouvementés vont adorer.
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