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JAMES HADLEY CHASE |
L'héroïne De Hong KongAux éditions |
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Une lecture de |
Imaginez que vous soyez confortablement assis derrière votre bureau, que la nuit tombe et que vous soyez sur le point de regagner vos pantoufles après une journée de dur labeur. Le téléphone sonne. A l'autre bout du fil, un type vous explique qu'il doit s'absenter, pour quelques jours et qu'il soupçonne son épouse de profiter de ses voyages d'affaire pour se vautrer dans le vice. Sur fond de vacarme d'avions qui décollent ou qui atterrissent, il vous confie la mission de surveiller son épouse. Comme vous exercez la profession de détective privé, vous ne pouvez qu'accepter le travail, d'autant plus que quelques minutes plus tard vous recevez une enveloppe bourrée de billets. Mais n'avez-vous pas agi à la légère ? Après une nuit blanche consacrée à surveiller une maison finalement vide, vous réintégrez votre bureau pour y découvrir le cadavre d'une asiatique.... L'héroïne de Hong Kong est l'un des multiples polars écrits par James Hadley Chase, un auteur prolixe, à qui l'on doit Pas d'orchidées pour Miss Blandish, que les éditions Gallimard semblent vouloir rééditer et donc l'illustration des couvertures a été confiée à J C Claeys, dont on se souvient du travail aux éditions Néo. L'héroïne de Hong Kong nous ramène à un monde depuis longtemps disparu, celui de la division campiste ( est-Ouest, communisme-"liberté") celui des empires coloniaux (civilisation-barbarie) Hong Kong, enclave entre les deux camps, ville où se côtoient les villas luxueuses des occidentaux et la populace grouillante infiltrée par les agents venus de Chine et que la police anglaise tente de contenir. Tous les clichés sont là, (et comment pourrait-il en être autrement ?) mais sans agressivité, sans esprit propagandiste (du moins trop voyant). Au bilan, ce polar reste très agréable à lire... entre deux avions. d'autant plus qu'au final la pègre demeure européenne, comme si l'auteur jugeait la masse chinoise incapable de sécréter une pègre... |