GINO BLANDIN

1450. L’évêque de Nantes charge le chevalier Armel Chastel d’une mission. Un livre satanique fut trouvé chez une sorcière. L’évêque le confia à deux moines bretons. Ils devaient se rendre à Lyon, auprès du primat des Gaules, qui transmettrait l’ouvrage maléfique au pape. Les religieux et le précieux livre ont disparu. Le chevalier et son écuyer partent sur leurs traces. Le voyage n’est pas sûr : des bandes armées sévissent entre Poitou, Touraine et Anjou. Les deux Bretons ont été victimes d’un guet-apens dans la forêt de Saint-Cyr, non loin de l’abbaye de Fontevraud. On a affirmé que leurs agresseurs étaient des moines. Ceux-ci ont emporté le livre.

Le chevalier s’informe sur ce double meurtre dans les abbayes de la région. Pour lui, les voleurs sont de vrais moines, pas ces brigands qu’on surnomme “les Anglais”. Pas plus à Fontevraud qu’à Saint-Florent, riches abbayes rivales, on ne le renseigne utilement. Armel Chastel a repéré un cavalier vêtu de noir qui le suit et le surveille. Dans une grotte, le chevalier fait d’étranges rencontres. A l’abbaye de Bourgueil, il s’entretient avec l’homme d’armes de l’archevêque de Lyon. En effet, le primat des Gaules visite la région. Armel Chastel refuse de s’allier avec ce soldat, qui croit les brigands coupables. Il a besoin de la récompense promise par l’évêque de Nantes. La bande du capitaine Hiralisse pille tout le secteur. Attaqué par ces malandrins, le chevalier est gravement blessé. Il est recueilli par l’homme des bois qui fut témoin du meurtre des deux Bretons. Ses soupçons se confirment...

Une autre lecture du Mort Sur La Loire de RENE BARONE

mai 2007, 378 pages, 22 €

4° de couverture :

Nous sommes en 1450, année de la mort de la belle Agnès Sorel, maîtresse du roi Charles VII. En France, la guerre de cent ans tire à sa fin et le moyen âge aussi.

Dans l’Ouest, là où la Vienne se jette dans la Loire, il est un pays étrange. Dans un cercle d’un rayon d’une vingtaine de kilomètrs autour de la ville de Saumur, il n’y a pas moins de six abbayes Ce ne sont pas de petits prieurés ou de pauvres cures, non ce sont des abbayes-mères comme Saint-Florentin-lès-Saumur ou Fontevraud qui comptent des centaines de moines ou de moniales. A l’origine, les pères fondateurs, comme Robert d’Arbrissel ou Bernard de Tiron, aspiraient tous à se retirer dans le “désert” ainsi que l’avait fait le Christ durant quarante jours ; mais dans le Val de Loire, les déserts arides se font rares et au fil du temps, ces “déserts” se sont transformés en monastères opulents où les religieux vivent protégés derrière d’épaisse murailles. L’esprit des prêtres fondateurs n’a pas résisté au temporel.

C’est dans ce contexte que le chevalier Armel Chastel et son écuyer Thomin mènent une enquête. Ils sont à la recherche des meurtriers de deux moines de Saint-Sauveur du Redon. Cette mission semble un peu incongrue à une époque où la vie est si aléatoire. Mais le chevalier n’en a cure, il espère bien empocher une récompense qui lui permettra de payer sa rançon auprès des Anglais. Quant à l’écuyer, il espère tout simplement garder son cheval à la fin de la mission.

Le temps est en marche. A des milliers de kilomètres de là, à Gênes précisément, Domenico Colomb et Suzanne Fontanarossa s’emploient à faire un enfant qui modifiera grandement le cours des choses.

Le chevalier Chastel a été chargé d’une mission hasardeuse : retrouver un livre que deux moines devaient transporter jusqu’à Lyon pour qu’il soit ensuite convoyé jusqu’au Pape.  Pourquoi a-t-on tué ces deux moines ? Uniquement pour les voler ou bien s’intéressait-on en particulier à ce livre ? Et que peut-il donc contenir de si précieux pour qu’il soit demandé par la plus haute personne de l’Eglise ?

Le chevalier n’a qu’un petit fil conducteur pour retrouver les meurtriers que l’on aurait vus habillés en moines : visiter les différentes abbayes placées sur le chemin emprunté par les deux moines. Mais ce voyage ne sera pas de tout repos, en ces temps-là les routes n’étaient pas très sûres, et puis qui est ce mystérieux chevalier qui semble les suivre de loin ? Il faudra au chevalier beaucoup de courage pour retrouver ce mystérieux livre et en connaître l’incroyable secret.

Mais en même temps qu’un passionnant roman d’aventures historico-policières, Mort sur la Loire est aussi un beau voyage au coeur des différentes abbayes des environs de Saumur et que l’auteur nous fait découvrir avec talent.