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GAETAN BRIXTEL |
Quand Je Serai Grand, Je Serai Tueur En SérieAux éditions SKAVisitez leur site |
693Lectures depuisLe dimanche 13 Mai 2024
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Une lecture de |
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| Il est de ceux dont il ne faut jamais prononcer le nom d’état civil, mais il est aussi de ceux pour qui la bienséance n’est pas un vain mot. « — Chère Docteure, partons sur des bases de courtoisie : appelez-moi simplement Monsieur G., et vous n’aurez plus à vous demander si je vous menace. Qu’en dites-vous ? » Tels sont les propos par lesquels il accueille la Docteur Claire Frémond chargée d’établir son profil psychologique. Car ce Monsieur G n’est pas n’importe qui, il est tueur en série actuellement emprisonné pour des meurtres dont il ne se souvient pas du nombre. Tout au plus se remémore-t-il de la visite qu’il a rendue à M. et Mme Dariel, dont il avait tué leur fille Mélanie avant de faire subir à son corps les derniers outrages. Des gens affreusement malpolis hurlant et usant d’un répréhensible langage de charretier, à tel point qu’il n’a eu d’autre choix que de les tuer - après avoir violé la femme, dérogeant exceptionnellement à son ordre habituel. Et l’entretien entre ce Monsieur G et cette doctoresse se poursuit durant plusieurs jours, plusieurs jours où ce monsieur G détaille les « sevices » qu’il a fait subir entre autres à ces codétenus qu’il désigne gentiment sous le vocable de compagnons de jeu. « Quand je serai grand, je serai tueur en série ». Promesse tenue, au-delà des espoirs les plus fous puisque Monsieur G n’est pas un vulgaire tueur en série ! S’il tue, c’est parce que « le traumatisme du sexe forcé est bien pire quand la victime est vivante. Puisque morte, elle ne sent rien du tout. », en d’autres termes, il tue pour que sa victime de viol ne souffre pas. Gaëtan Brixtel propose au lecteur un voyage en terre inconnue, une immersion au cœur des circonvolutions enchevêtrées du cerveau d’un tueur façon Hannibal Lecter , un plongeon sans retour dans les eaux glaciales de l’horreur distanciée façon Jerzy Kosinski « Quand je serai grand, je serai tueur en série » : du grand art. |
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