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GAETAN BRIXTEL |
SylviaAux éditions SKAVisitez leur site |
1075Lectures depuisLe mardi 17 Avril 2024
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Une lecture de |
Vincent Deschamps jouit enfin du statut d’écrivain, mais d’un écrivain à petit sucé, pas encore de ceux que des hordes de groupies poursuivent. Pour l’heure, il sait juste comment ajuster les médicaments, les anxiolytiques qu’il avale comme s’il s’agissait de tic tac, la nicotine dont il emplit ses poumons et le Poppers qu’il inhale goulument. Sylvia est une fan des romans de Vincent. « J’ai lu vos bouquins, je les ai beaucoup aimés, je me suis intéressé à l’auteur, j’ai lu les quelques interviews qu’on trouve sur vous » lui dit-elle en marge d’une séance de dédicaces. Le rêve de Vincent serait-il en passe de se réaliser ? Serait-il enfin assez célèbre pour pouvoir s’envoyer des groupies, comme il aime à dire ? Peut-être, mais lorsqu’il évoque les groupies, ce n’est pas à des femmes du genre de Sylvia qu’il pense ! Seules les femmes d’âge mûr – la trentaine minimum – l’intéressent. Or, Sylvia n’est âgée que de 19 ans et, qui plus est, elle en parait 16. Autant dire que Vincent la téje sans autre forme de procès ! Alors pourquoi se lance-t-il dans une joute verbale avec cette gamine dépourvue de formes ? Pourquoi accepte-t-il l’invitation à diner chez les parents de Sylvia ? Pourquoi reste-t-il dormir dans leur maison ? Pourquoi consent-il à y demeurer plusieurs jours ? Par politesse, lâcheté, lassitude ? Peut-être… Mais ce ne sont pas ces questions qui taraudent le lecteur, en fait une seule question l’obnubile : que manigance Sylvia ? Un auteur rencontre une lectrice, cette péripétie banale et sans réel intérêt devient sous la plume de Gaëtan Brixtel un événement chargé de suspense, porteur d’une sourde inquiétude, d’une crainte grandissante, au point que lorsque s’inscrit le mot FIN rien de bon ne s’annonce, qu’une probable suite sordide se profile, une suite qui ne s’écrira que dans le cerveau du lecteur. |
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