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CHRISTIAN BLANCHARD |
Breves NoiresAux éditions EDITIONS DU BARBU |
2938Lectures depuisLe mercredi 18 Octobre 2006
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Une lecture de |
L’auteur admet la noire dureté de ses romans, illustrée par un cruel extrait de son 4e livre, « Le chemin de souffrance ». S’il décrit une scène violente, c’est surtout la création qui le motive. Créer sans imiter, comme dans la nouvelle « L’escabeau » : enquête sur un faux suicide, qui s’explique par la perversité de la victime… Pour un concours littéraire local, il imagine « Douce » : un homme lourdement handicapé conçoit une interlocutrice informatisée qui le complète. La technologie réserve parfois des surprises. « Où est Clara ? » : Dans un sous-marin, une enquête sur le meurtre du commandant. Les membres de l’équipage ont tous un alibi. Le principal témoin est plus proche qu’il n’y paraît. « La Genèse » : Dieu crée l’univers, puis l’homme, puis la femme. Mais Dieu et le diable ne jouent pas longtemps avec ce monde bientôt invivable. « Voilà, j’ai fait mon choix » : un jeune malade mental, élevé dans la violence, se laisse guider par une voix intérieure l’incitant à tuer. Jusqu’à ce qu’il découvre un sentiment inconnu, la honte. « Sniper » : un participant à un jeu vidéo se réjouit de sa victoire. Il a tort, car un de ses adversaires virtuels le guette. « L’homme au téléphone » : la relation fusionnelle entre un commercial et son portable peut avoir de mortelles conséquences. L’inspiration de l’auteur le conduit à raconter deux histoires étranges. « L’aquarium » : un couple s’installe dans une nouvelle maison, dont les parois forment un grand aquarium. La femme avait des problèmes pour enfanter, mais cette fois elle est enceinte. « Bonne fête, maman » : une créature s’échappe de l’hôpital, pour rendre une ultime visite. Un tel cauchemar influe sur la décision d’une jeune femme… Un sujet de société pour la dernière nouvelle, « Bassam Clarence » : dans une banlieue en province, un Urbain propose un deal à un groupe de jeunes. Puisque l’homme est généreux, Bassam a bien l’intention d’en profiter… Bien qu’il s’agisse d’un recueil de nouvelles, ce n’est pas du Christian Blanchard version “light”. Outre deux ou trois extraits marquants de précédents titres, il nous présente une dizaine de textes entre noirceur et ironie. Dans plusieurs d’entre eux, les faux-semblants sont sympathiques. La tonalité souriante, décalée ou amère, se veut souvent grinçante. Ce type d’humour (noir, bien sûr) est ici le bienvenu. L’exercice consistant à rassembler des nouvelles est toujours délicat. Dans ces « Brèves noires », le résultat est assez convaincant. [lire aussi l'interview de Christian Blanchard sur notre site] |
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