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M.C. BEATON |
Randonnée MortelleAux éditions ALBIN MICHELVisitez leur site |
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Une lecture de |
The Walkers of Dembley - 1995. Traduction Jacques Bosser. Série Agatha Raisin enquête. Editions Albin Michel. Parution 2 novembre 2016. 252 pages. ISBN : 978-2226322708 Les joies de la randonnée ! Revenue à Londres, à la demande de celui qui lui a racheté la boîte de communication qu’elle avait créée puis vendue, Agatha Raisin n’a qu’une hâte, retourner dans le petit village des Costwolds où elle s’est installée pour une retraite anticipée mais méritée. Elle a acceptée de travailler quelques mois en dépannage, mais la nature, les amis, la Société des Dames de Carsely, les bavardages autour d’une tasse de thé, les résolutions d’énigmes, lui manquent. De plus son collègue Roy Silver commence à l’énerver par ses remarques parfois fielleuses. Elle vient de terminer sa communication de presse, avec succès, mettant en valeur un jeune chanteur dont elle n’a que faire, uniquement pour embêter un journaliste arrogant. Mais cette fois, c’est bien fini, elle repart à la campagne retrouver ses habitudes, et son voisin James Lacey dont la présence lui manque.
Pendant ce temps, Les Marcheurs de Dembley, sous la houlette autoritaire de Jessica Tartinck, s’apprêtent à effectuer leur randonnée hebdomadaire. Jessica s’est imposée, dès son intégration, comme la chef de file du petit groupe composé d’hommes et de femmes amoureux de la marche. Elle ne se contente pas d’emmener ses camarades dans les sentiers balisés, mais elle recense tous les droits de passage existants et oubliés la plupart du temps et annexés par des propriétaires terriens qui ne demandent qu’à agrandir leurs domaines. Naturellement, les propriétaires terriens et leurs employés, les gardes des domaines, n’apprécient guère ces intrusions intempestives, surtout lorsque Jessica ouvre les barrières et, sans les refermer, traverse un champ de colza, suivant fidèlement le droit de passage alors qu’elle pourrait effectuer un petit détour sans endommager les cultures. Et ceux qui l’accompagnent regimbent parfois devant son autorité pesante, se conduisant toutefois comme des moutons. Des dents grincent, mais d’autres, comme son amie Dorothy, lui vouent de l’admiration. Personne n’ose se rebeller. Bref, ils balisent. Jessica a découvert en compulsant ses cartes, qu’un droit de passage existe sur les terres d’un baronnet, Sir Charles Fraith. Toutefois elle écrit au baronnet son intention de traverser le champ de colza. Sir Charles après avoir lu la bafouille décide de proposer aux randonneurs d’effectuer un petit détour et de les inviter à prendre le thé. Une invitation qui ne plaît guère à Gustav, le majordome arrogant. Agatha, qui apprécie son retour au pays s’intègre aux Randonneurs de Carsely, un groupe dirigé par son ami James Lacey.
Deborah, pensant faire bien, se rend chez sir Charles. Il lui offre le thé, comme tout bon gentleman se doit de le faire, et le courant passe si bien entre eux que Sir Charles est agréablement surpris et aimerait revoir cette jeune fille, un peu maigrichonne mais si gentille. En apprenant cette incartade, Jessica est furieuse. Elle envisage de traverser seule ce champ. Quelques jours plus tard, elle manque à l’appel. Un poids en moins pour les Marcheurs de Dembley, qui retrouvent le sourire. Ils le perdent lorsque Jessica est découverte morte, enterrée sous un petit monticule de terre. La police est naturellement avertie, et les membres des Marcheurs de Dembley sont interrogés, révélant parfois des failles et des imbrications qui ne sont toujours à l’avantage de ces amateurs de marches champêtres. La présidente de la Société des dames de Carsely, laquelle est apparentée à Deborah, demande à Agatha Raisin, dont la réputation de détective amateur a dépassé les frontières du village, de bien vouloir découvrir l’auteur de ce meurtre.
Plus que l’enquête en elle-même, c’est la description d’un microcosme qui retient l’attention du lecteur. En effet, la personnalité de Jessica est complexe, appréciant aussi bien les hommages masculins que féminins, à condition que ce soit elle qui maîtrise le jeu. La personnalité des différents protagonistes, aussi bien chez les Marcheurs de Dembley que chez les Randonneurs de Carsely, est développée avec humour, révélant les dissensions qui s’élèvent entre les divers participants à ces randonnées. Des jalousies, des rancunes, des faces cachées, des amours contrariées également. Quant à Agatha Raisin et son ami James Lacey, ils se sentent obligés de se présenter comme époux lorsqu’ils se rendent dans les petites villes voisines, dans le cadre de leur enquête, louant des chambres dans une auberge, afin de détourner l’attention qui ne manquerait pas de se focaliser sur leurs personnes si les villageois, voire les policiers, apprenaient leur rôle d’enquêteurs.
Dans la presse, on affecte souvent les journalistes vieillissants aux rubriques de faits de société ou de divertissement ou, pire, au courrier des lecteurs.
Le problème avec vous, les féministes, est que votre idée de l’égalité, c’est d’adopter tous les défauts des hommes que vous méprisez.
Il y a des êtres ainsi faits, qui se fichent pas mal de l’environnement, des baleines ou de quoi que ce soit, mais se servent de la défense de ces causes pour accaparer le pouvoir.
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