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THIERRY BRUN |
Ce Qui Reste De CandeurAux éditions JIGALVisitez leur site |
875Lectures depuisLe mardi 22 Juillet 2020
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Une lecture de |
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Parce qu’il était l’un de ses hommes de main, Thomas Boral, aujourd’hui repenti, sera le principal témoin de l’accusation au procès de Franck Miller, présentement en cavale. Alors, dans l’attente de ce procès, pour échapper aux balles de son ancien employeur, il se planque au pied de la Montagne Noire, à quelques encablures de Mazamet. Se planquer, Thomas Boral n’ignore pas le sens de ce verbe sous sa forme pronominale. Il en sait le sens et ne méconnait pas les contraintes qui lui sont afférentes, la première d’elles étant : ne pas se faire remarquer, éviter les vagues, passer inaperçu. Mais les vicissitudes de la vie en décident parfois autrement et Thomas Boral se découvre englué dans une mélasse dont il ne peut s’extraire, qui l’attire inexorablement au fond du gouffre, là où poisse et mort paralysent toute volonté, tout espoir de sortir indemne des griffes de la malchance. Car c’est bien la malchance qui a décidé du destin de Thomas Boral, la malchance d’une rencontre, de la rencontre d’une voisine, la malchance de volets posés jusqu’à la nuit venue, d’un coup de folie meurtrière d’un mari… Relaté à la première personne du singulier, ce roman, plus poisseux que noir, offre au lecteur la projection cérébrale du narrateur, une vision subjective et donc impuissante de l’univers où il évolue. Thomas Boral semble n’être que le jouet de la fatalité, alors qu’il n’est en fait qu’un homme qui ne sait rien de ce qu’il ignore. Et comment aurait-il pu soupçonner ce qu’avait été la vie de Delphine, les perversions de son époux ou du cousin de celui-ci, puisque ce n’était pas sa vie ? Avec cette candeur, Thierry Brun convie le lecteur à s’immiscer dans la tête d’un homme qui au fur et à mesure qu’il accède à la compréhension du monde, perd ce qui lui en restait. |
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