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HAROLD J. BENJAMIN |
Morte En PassantAux éditions BENEVENTVisitez leur site |
1787Lectures depuisLe mercredi 26 Juillet 2006
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Une lecture de |
Printemps 2007. Dans une France au climat sécuritaire, un parti d’extrême-droite arrive au pouvoir suite aux élections législatives. Des responsables de ce mouvement sont nommés aux postes-clés. Déjà, une nouvelle carte d’identité est créée, authentifiée par un « Serment de citoyenneté française ». La liberté régresse. Employée de la Préfecture de Police, Aline est retrouvée étranglée dans une benne à gravats. La commissaire Zahia Cherkaoui et son adjoint Olivier enquêtent sur ce meurtre. Hostiles au pouvoir actuel, Aline et son mari Fabien s’interrogeaient sur l’avenir. Le soir de sa disparition, la jeune femme semblait inquiète, tendue. Esperandieu, son supérieur, nouveau directeur de la police, exprime son estime pour la victime, très compétente. L’ordinateur d’Aline a été visité après son décès. La mémoire en a été nettoyée. Olivier emprunte sans le dire des documents persos d’Aline. Même si les vieux parents de celle-ci ont un passé de militants actifs, cette piste reste incertaine. Soupçonner Esperandieu serait subjectif, d’autant qu’il possède un sérieux alibi. Zahia Cherkaoui se sait surveillée. Universitaire caustique refusant le totalitarisme, son ami Dominique est sans doute repéré par ceux qui espionnent Zahia. Aider la commissaire peut s’avérer dangereux pour lui. Des témoins prétendent avoir vu Aline et un homme dans un bar, peu avant le meurtre. Zahia envoie son adjoint à Saverne, en Alsace, sur une piste qui peut s'avérer déterminante.... Le thème de ce suspense (publié fin 2005) ne peut laisser insensible. Banaliser la résurgence des théories raciales sans réagir, c’est ouvrir la porte à la dictature. Découvrir les objectifs de ces régimes xénophobes peut entraîner la mort. Tel est ici le cas de la victime. C’est dans l’Histoire, trop vite oubliée, qu’il faut chercher les racines du mal. L’auteur ne "diabolise" pas. Il montre avec quelle simplicité se perpétue la haine, au nom de laquelle tout devient permis. Un sujet fort, pour un roman de belle qualité. Menée dans des circonstances si particulières, cette enquête est très réussie. |