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TOM BOUMAN

Dans La Vallée Décharnée


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Le mardi 20 Fevrier 2018

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Tom BOUMAN




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Wild Thyme est une bourgade tranquille du nord-est de la Pennsylvanie, au milieu de ses collines boisées. Depuis quelques temps, on y procède à des forages pour trouver du gaz naturel. Ça enrichit ceux qui vendent des parcelles, mais une partie de la population n’y tient pas tellement. L’agent Henry Farrell est le policier municipal de Wild Thyme. Homme mûr mais encore jeune, il est veuf après avoir vécu avec son épouse dans le Wyoming. Il compte ici un couple d’amis, Ed et Liz Brennan – celle-ci s’occupant du dispensaire local. Les pouvoirs de police d’Henry restent limités. Le shérif Dally, du comté de Holebrook, est plus qualifié que lui quand il s’agit de traiter une affaire criminelle.

Justement, le cadavre d’un jeune homme a été découvert dans la colline, sur la propriété d’un vieux fermier, Aubrey Dunigan. Ce bonhomme, c’est un cas psychologique, mais pas un assassin. Son neveu Kevin préfère le laisser à la charge de la police le temps que ce crime soit résolu. Ni Henry, ni le shérif n’ont d’indice sérieux sur l’identité de cet inconnu auquel il manque un bras. Peu après, George Ellis – l’assistant d’Henry – disparaît. Il va le retrouver mort, abattu dans sa voiture de service, à la décharge. Le suspect n°1, c’est Danny Stiobhard. Il existait une forte rivalité entre George et lui. À cause de la belle Tracy Dufaigh, employée du haras tenu par le couple Bray, Shelly et Joshua.

Henry connaît bien la famille Stiobhard, des gens assez singuliers. Les parents et la sœur cadette de Danny le défendront, quoi qu’il arrive. Son frère Alan, marginal vivant dans la forêt, sûr de l’innocence de Danny, affrontera lui aussi Henry. Il ferait pourtant un meilleur coupable que le vieux Aubrey Dunigan. En réunion avec le shérif, il est décidé de ne pas trop médiatiser ces deux meurtres, ce qui n’empêchera pas journalistes et curieux de se pointer du côté de Wild Thyme et des terrains d’Aubrey. Tant que les amis alcoolos de George ne réagissent pas, c’est moindre mal. Car dans le secteur, tout le monde est armé, possédant souvent un véritable arsenal plus ou moins déclaré.

Henry s’intéresse aux propriétés voisines de celle d’Aubrey. Il y a le camp de vacances Branchwater. Barry Nolan, le gardien divorcé, est réputé pour la chasse au cerf. Et puis la famille Grady, que quelques incidents ont opposé à Aubrey. Car le père pense à ses deux fillettes, et se méfie du vieux voisin. Il y a également les écuries du couple Bray. Henry admet trouver attirante la belle Shelly. Tous ont des armes, mais pas de véritable raison de tuer George ou ce jeune inconnu. Un autre mystère va survenir, lorsque le cadavre d’une femme est déterré d’une tourbière. On peut supposer que le corps de cette "Helen" est là depuis bien longtemps. À force de fureter dans les parages, Henry a des chances de découvrir la vérité…

(Extrait) “Je suis allé prendre le fusil et ma torche dans le compartiment sous le siège passager, et j’ai lentement décrit un cercle en tenant la lampe dans la main gauche et la crosse de l’arme dans la main droite, le canon au-dessus de mon avant-bras gauche. C’était pratique, mais ça faisait de moi une cible parfaite. J’ai éteint la lampe, et les phares aussi. Quand j’ai renversé le baril de pétrole pour récupérer mon arme, plusieurs litres d’eau ont débordé. J’ai dû le retourner complètement pour que le calibre 40 finisse par tomber par terre. Je l’ai remis mouillé dans son holster, j’ai rallumé ma torche et je me suis dirigé vers la voiture-radio de George.

Celui qui l’avait allongé de côté sur la banquette arrière avait procédé avec le plus grand soin, mais il était mort, et ses armes avaient disparu. À l’arrière de son crâne, ses cheveux étaient tout collés, maculés de sang, comme le pardessus d’uniforme qu’on avait roulé avant de le glisser sous sa tête en guise d’oreiller. Il avait les yeux à demi ouverts et au niveau de la pommette, on voyait la plaie par où la balle était sortie.”

C’est la Pennsylvanie rurale qui sert de décor à cette première enquête d’Henry Farrell (qui sera suivie d’une autre intitulée “Fateful mornings”). L’affaire se déroule de nos jours. La population locale est pour l’essentiel issue de familles venues d’Irlande ou d’Écosse, qui sont installées depuis plusieurs générations. Stiobhard se prononce Stewart, et les Farrell se nommaient Fearghails à l’origine. Dans ce terroir pas très peuplé, on aime contourner la loi, traficoter sur divers produits, braconner ou commettre de petits larcins. “Et comme on reçoit rarement la visite des officiels fédéraux de haut rang, c’est à moi, le simple flic du coin, qu’ils ont collé le rôle du tyran à la solde du gouvernement” dit Henry Farrell. En temps normal, un job sans complication, mais cette fois le cas est plus grave.

Vivre "entre soi", plutôt modestement – même si de futures extractions de gaz naturel peuvent aider les gens à s’enrichir un peu – ne présente pas que des avantages. Entre certaines familles subsistent sûrement de vieilles rancœurs, les copains de chasse ou de bars ne sont pas forcément de grands amis, les initiatives touristiques ne fonctionnent pas avec succès, et l’on y trouve des bonshommes assez étranges. C’est le cas du vieil Aubrey Dunigan, solitaire passant pour demi-fou, pas antipathique mais un brin inquiétant. Voilà le contexte dans lequel le policier municipal évolue. Officiellement, sa fonction n’inclut pas d’enquêter, il le fait pour qu’avance l’affaire et parce qu’il connaît son petit monde. C’est ce qui rend Henry Farrell humain, donc attachant, même s’il n’est guère souriant.

La part sociologique n’est pas négligée, complétant les investigations policières. Décrits avec leurs bons et mauvais côtés, les gens du cru apparaissent proches des véritables habitants actuels de ces campagnes américaines. En décalage avec l’image des États-Unis urbanisés et modernes, c’est évident. Cet aspect-là participe à l’ambiance. Un roman noir de belle qualité.

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