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JACQUES BLOIS |
La Foire à La FerrailleAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
611Lectures depuisLe lundi 17 Avril 2017
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Une lecture de |
Collection L'Aventurier N°126. Parution mars 1967. Hommage à Jacques Blois né le 26 mars 1922. Des entrefilets dans des journaux corses, que lui montre son ami le Baron et voilà Joi lancé dans de nouvelles aventures. Trois cadavres ont été retrouvés au large du détroit de Bonifacio, flottant dans les eaux ou couchés au fond d’une barque. Trois cadavres ayant reçu une balle dans l’œil gauche. Joi s’inscrit dans un village-vacances au nord de la Sardaigne. Il est entouré de jolies filles et de jeunes gens qui l’aident dans son enquête, un dérivatif durant leurs vacances. Des jeunes femmes qui s’inquiètent de son couchage, d’autres cadavres éborgnés de la même façon, des grenades cachées dans le ravitaillement destiné au village vacances, un petit voyage rapide en Corse, une troublante réminiscence de soldats déserteurs, des caisses contenant de mystérieuses spirales de ferraille ponctuent le séjour de Joi qui ne repartira pas les mains vides.
Les premiers romans mettant en scène Joi, Jacques-Octave d’Iseran, entraîneur de chevaux à Chantilly, tout comme son frère jumeau, Ami, Arnaud-Mathieu d’Iseran, sont publiés fin 1966 dans la collection L’Aventurier. Joi a les yeux verts, ceux d’Ami sont bleus. Seule différence visible, lorsque les deux hommes sont habillés. C’est Joi qui narre ses aventures dans lesquelles souvent Ami est impliqué, parfois sans en informer son jumeau. Quelques clichés émaillent ces pérégrinations. Les femmes, plus belles les unes que les autres, se laissent facilement tomber dans les bras de Joi qui n’en demande pas tant et se gargarise au whisky. Jacques Blois possède un style particulier et plaisant, écrivant à la première personne du singulier, ce qui permet au lecteur de participer aux réflexions intérieures de Joi lequel se pose de nombreuses questions et s’invective lorsque tout ne va pas comme il voudrait. Les phrases sont courtes, le point de suspension est souvent employé, l’humour et la dérision planent tout du long du récit mais également ce petit brin de poésie enjouée qui met en valeur les descriptions. Si les chevaux sont sa passion, et il en vit bien, Joi se montre bon vivant, esthète, cultivé, polyglotte, ce qui ne l’empêche pas de se servir de ses poings ou d’une arme quand l’occasion s’en fait sentir. Et comme tout aventurier qui se respecte ne dédaigne pas d’arrondir son pécule. L’un de ses jurons favori est Charrette. Parmi les seconds rôles, l’inspecteur Phil D’Arcy, un Américain spécialisé dans la lutte contre les trafiquants de drogue et Le Baron, patron d’un bar à Saint Germain des Prés où Joi possède ses habitudes.
http://leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/2017/03/jacques-blois-un-portrait.html |