l’ingénieur aimait trop les chiffres de BOILEAU-NARCEJA


L’ingénieur Aimait Trop Les Chiffres BOILEAU-NARCEJA534

BOILEAU-NARCEJA

L’ingénieur Aimait Trop Les Chiffres


Aux éditions FOLIO


Visitez leur site

277

Lectures depuis
Le jeudi 5 Aout 2016

fleche Soutenez RayonPolar en achetant
l’ingénieur aimait trop les chiffres
sur
Amazone


fleche
fleche

 BOILEAU-NARCEJA




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Été 1959. Le commissaire Mareuil, de la PJ, est appelé à l’usine de la Compagnie Générale des Propergols, à Courbevoie. Dans le pavillon du bureau d’étude, l'ingénieur en chef Georges Sorbier a été assassiné durant la pause du déjeuner. Les propergols sont un carburant pour les fusées : Sorbier avait récemment inventé un procédé différent des techniques habituelles pour la propulsion. L’un des spécimens de l’appareil tenait dans un tube de vingt kilos, qui a été dérobé à l’occasion du meurtre. Une véritable bombe pouvant détruire une partie de Paris, si l’objet est mal manipulé. Le vol de cette invention secrète laisse supposer une affaire d’espionnage. Pourtant, l’arme de petit calibre 6.35 est rarement utilisée par des pros. Aucune trace du criminel dans les locaux.

Il y a trois témoins : le gardien Legivre avec deux ingénieurs, Renardeau et Roger Belliard, ami du commissaire Mareuil depuis la guerre. Tous avaient beaucoup d’estime pour la victime. Ils n’ont vu sortir personne, alors que quelqu’un portant un tube de vingt kilos ne serait pas passé inaperçu. Si le coffre-fort a été ouvert entre la mort de Sorbier et l’arrivée des ingénieurs, ça laisse un laps de temps fort court. Mareuil avait rencontré l’ingénieur en chef, lui aussi. Dans le bureau, il trouve une enveloppe de lettre recommandée adressée à Sorbier, mais pas la lettre elle-même. Difficile pour lui de comprendre le déroulement du crime, mais il suppose que le coffre contenant le tube était déjà ouvert. Mareuil interroge les témoins, avant de visiter l’usine, qui est avant tout un centre de recherches.

Accompagné par Belliard, le policier va annoncer la mauvaise nouvelle à l’épouse de Sorbier, Linda, dans leur belle maison de Neuilly. Âgée de vingt-huit ans, Linda une blonde d’origine suédoise, de famille aisée. Elle ne dévoile guère ses sentiments. Le directeur de la PJ et le ministre mettent la pression sur le commissaire Mareuil, sachant le danger que représente le tube disparu. Le policier trouve bientôt une piste : celui qui adressa la lettre à Sorbier, c’est son ancien chauffeur viré depuis peu, Raoul Mongeot. Sa maisonnette se situe quai Michelet à Levallois, de l’autre côté de la Seine, face à l’usine de propergols. Il pouvait l’observer avec des jumelles. Filé par la police, Mongeot mène une vie routinière. Néanmoins, on pense qu’il vient de tenter de pénétrer clandestinement chez Sorbier.

Mareuil fait appel à son ami Belliard pour surveiller avec lui le domicile de leur suspect. Raoul Mongeot est pris pour cible par l’assassin-fantôme, et gravement blessé. Mareuil réalise vite que, comme à l’usine, le tireur paraît s’être évaporé : une victime, et pas de trace du criminel. Hospitalisé, Mongeot est très faible à son réveil, et ment sûrement en affirmant ne pas avoir reconnu son agresseur. Rien de formel ne peut être retenu contre Mongeot, quand il retourne guéri chez lui. Las de manquer d’indices, le policier va laisser l’essentiel des investigations, qu’il sait inutiles, à son collègue Tabard. Le dangereux tube reste introuvable. Lorsque Raoul Mongeot s’introduit une fois de plus chez Sorbier, Linda est effrayée. Belliard et Mareuil espèrent la protéger efficacement…

Cet excellent "roman de mystère" est le dixième en duo pour Pierre Boileau (1906-1989) et Thomas Narcejac (1908-1998). L’intrigue s’avère exemplaire, énigmatique à souhaits. Elle utilise un contexte "moderne" pour son temps, puisque ça débute dans un centre de recherche autour des fusées atomiques. Quand le policier Mareuil visite les lieux, il avoue que c’est inhabituel : “Et savez-vous ce qui me gêne le plus ? Ce n’est pas le crime lui-même. C’est tout ce que vous venez de me montrer. Dans une banque, dans une bijouterie, dans un hôtel, je me sentirais à l’aise. Je saurais par quel bout prendre l’enquête. Mais dans ce décor futuriste… on a l’impression que n’importe quoi peut arriver, ici… Qu’on peut devenir invisible, ou tuer à distance.”

[Pour l’anecdote, le Quai Michelet à Levallois (où habite un des protagonistes) est devenu Quai Charles Pasqua en juin 2016.]

Aujourd’hui, plus d’un demi-siècle après, ça peut nous apparaître tel un roman d’enquête traditionnel. C’est à la fois vrai et faux. S’il s’appuie sur un adjoint nommé Fred, figurant ici le policier-type quasi-anonyme, le commissaire Mareuil n’est pas un enquêteur au sens strict. Ses hypothèses "ne collent pas", il en est conscient et ça le déprime quelque peu. Les personnages sont décrits avec bien plus de nuances, d’infimes détails, de psychologie, que dans bon nombre de romans policiers : l’un est nouvellement père de famille, l’autre est un oisif sans complexe, etc. Bien entendu, le récit ne manque pas de péripéties. Un suspense de très belle qualité, toujours disponible au catalogue Folio policier.

Retrouvez
CLAUDE LE NOCHER
sur
action-suspense.over-blog.com

Autres titres de
boileau-narceja



Champs Clos

J'ai été Un Fantôme

La Derniere Cascade

La Main Passe

Le Contrat

Les Nocturnes

Sans Atout Et Le Cheval Fantôme
livrenpoche
Chercher boileau-narceja



 
 



Pour être informé des Mises à Jour, Abonnez-vous à l'Hebdo du RayonPolar
Indiquez votre Mail

Les réclames du RayonPolar

Pour votre publicité, contactez le site

Pub sur RayonPolar

Sur les 32200 pages du Site
chiffres Google Le jeudi 3 Novembre 2011







En accédant à ce site marchand par l'intermédiaire de ce lien vous soutenez financièrement le RayonPolar






Site dédié au Polar-Film-Série
Si vous entrez directement sur cette page,
Retrouvez ses nouvelles en ligne, ses critiques de polars, de films, de séries TV
Sa liste de revues et sa galerie de couvertures de polars anciens.
Visitez le Rayon Polar
Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les gros mensonges et les statistiques.
- Benjamin Disraeli (1804-1881), homme politique britannique















Pinterest
(C) Les textes n'engagent que leurs signataires
RayonPolar
Certaines illustrations de ce site sont des reprises des couvertures de la collection Néo et sont signées
Jean-Claude Claeys.

Reproduit ici avec son aimable autorisation
Pour visiter son Site
Pour acheter des originaux
Cliquez sur l'image
RayonPolar