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JOSEPH BIALOT |
Les Bagages D'icareAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
1429Lectures depuisLe samedi 7 Novembre 2015
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Une lecture de |
N° 2259. Parution mars 1991. 224 pages. 6,65€. M'étonne pas qu'il soit tombé à la baille s'il était en surcharge...
Rien ne vaut la campagne, le silence, l'air pur, la tranquillité ! Des ingrédients indispensables pour que les petites cellules grises des publicitaires en mal d'inspiration puissent bouillonner à l'aise, et découvrir le slogan choc d'une marque de couches-culottes pour bébés modernes. Mais Philippe Barret, le directeur de l'agence Média's, ne pensait certes pas en organisant un séminaire dans le Lot, que deux de ses collaborateurs allaient perdre la vie. Et donc qu'ils seraient mal barrés. Bon d'accord, les divergences, les accrochages s'exaspèrent toujours un peu plus lorsqu'on vit en vase clos. Les petites phrases perfides ne font pas toujours plaisir. C'est bon, parait-il, pour l'intellect, pour forcer la créativité. En tout cas, Alain le créatif du groupe, est retrouvé mort, assassiné. Ensuite Cathy s'enfuit en voiture. Les soupçons pèsent sur elle, d'autant qu'elle possède un motif. Jean-Charles, son mari, lui a annoncé qu'il l'a quittait. Pas pour une femme, non ! Pour un homme ! Pour Alain justement. Cathy est retrouvée morte, apparemment d'un accident de voiture. Mais le petit trou rond dans sa tête est l'œuvre d'une balle de revolver. Philippe Barret, qui ne fait pas confiance à la police, décide d'enquêter pour son propre compte. Il n'apprécie pas du tout que l'on tue impunément ses collaborateurs. Alors il requiert les services de son ami Didier Valois, un comédien en quête d'emploi.
Les bagages d'Icare est le troisième roman dans lequel on retrouve Didier Valois et son ami Neurone, alias Philippe Barret, reconverti dans la publicité. Leurs précédentes aventures avaient pour titre : Un violon pour Mozart et Le Royal-bougnat. Une histoire complexe à souhait mais dont le début, malgré les décès impromptus est nettement plus guilleret que la dernière partie du roman. Un livre qui tient ses promesses, certes, mais dont le ton imperceptiblement change au fur et à mesure que se développe l'intrigue, d'humoristique se transformant en noir sérieux. Dommage.
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