un coin tranquille pour mourir de Yvonne BESSON


Un Coin Tranquille Pour Mourir BESSON38

YVONNE BESSON

Un Coin Tranquille Pour Mourir


Aux éditions EDITIONS DES EQUATEURS

3424

Lectures depuis
Le mercredi 25 Novembre 2004

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Yvonne BESSON




Une lecture de
L A

L A  
Il est des polars dont les premières phrases marquent à jamais la mémoire du lecteur. Immédiatement celui-ci pressent qu’il tient dans ses mains un livre qui fera date.
On se souvient de
« Les facultés de l’esprit qu’on définit par le terme analytique sont en elles-mêmes fort peu susceptibles d’analyse »
« Il était une fois un homme habitant près d’un cimetière… »
« L’intérieur de Georges Gerfaut est sombre et confus, on y distingue vaguement des idées de gauche »
« La fille apparut brusquement dans le champ lumineux de mes phares »
On se souviendra de
« Mais pourquoi est-ce que j’écris ça à la troisième personne ? pourquoi dire il quand c’est moi qui… »
Non seulement cette entrée en matière éveille la curiosité de par son évidente fausseté -Ne s’agit-il pas d’un roman ? Les personnages seraient-ils autre chose que romanesques ? - mais aussi et surtout parce que 350 pages plus loin, une phrase tout aussi surprenante répond en écho :
« Tu oublies que je suis un personnage de roman ! »
Entre ces deux phrases, l’auteur déroule une histoire de serial killer, entièrement contenu entre ces mots qui se répondent, telle une remarque entre deux parenthèses.
Mais s’agit-il vraiment d’une histoire classique de serial killer ? Qui, comme il se doit et pour d’obscures raisons philosophiques et religieuses, a décidé de débarrasser la terre des individus que ses pulsions lui désignent comme abjects et menaçants.
Bien sûr, les cadavres s’accumulent au fil des pages et notre tueur revendique les meurtres d’au moins cinq créatures innocentes et paisibles. Mais aucune particularité physique ne relie ses victimes. Ce tueur n’égorge ni les blondes vaporeuses et rieuses à la poitrine maternelle, ni n’éventre les prostituées besogneuses et bigarrées au rouge à lèvres criard. Ses meurtres sont tellement dissemblables que même la police ne soupçonne pas son existence.
Les seuls qui connaissent ses activités funestes sont les lecteurs, les lecteurs de son journal intime. C'est-à-dire nous.
Mais peut-on faire confiance à un tueur ? Doit-on le croire sur parole ? Et si tout ceci n’était que fiction ? Et s’il fallait vraiment écrire à la troisième personne ?
Pourtant les cadavres sont là ! Le tueur a éclaté le crâne de Jeanne et son corps gît sur le dos à quelques mètres de la cheminée de marbre, au milieu d’une marre de sang, le tee-shirt relevé jusqu’au ventre, « laissant le sexe à découvert ».
Portant les lieux et les ambiances décrits ne relèvent pas de la fiction. Le désespoir des jeunes stagiaires de l’éducation nationale, les rivalités aux causes absconses entre enseignants, les directeurs au comportement militaire, les intellectuels alcoolisés, les hommes politiques prévaricateurs et les enfants qui n’ont rien de prodigue… autant de faits qui n’appartiennent pas à la sphère de l’imaginaire.
Un coin tranquille pour mourir est le quatrième volet de la série des Carole Riou qui avait débuté par la réécriture d’un mythe grec et qui trouve ici son expression la plus achevée. Peut-être parce que l’auteur s’éloigne de la pure intrigue « anglaise » et construit une banale et surprenante histoire vraie autour de son interrogation sur l’acte d’écrire.


Une autre lecture du

Un Coin Tranquille Pour Mourir

de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

: . Editions des Equateurs. Parution 14 octobre 2004. 350 pages. 20,00€.

ISBN : 978-2849900086

Réédition Pocket Policier. Parution le 9 mars 2006. 402 pages.

ISBN : 978-2266156325

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En ce mois de mai, la contestation sociale n’a pas épargné Marville, petite ville de la côte normande. La plupart des enseignants des collège et lycée locaux s’organisent, préparant activement la grève, malgré les diverses tensions qui souvent les divisent.

A l’issue de l’une de ces réunions houleuses, le corps de Robert, un jeune stagiaire boulimique en butte aux quolibets de ses élèves, est découvert enfermé dans les toilettes du collège. Il s’est tailladé les veines après avoir ingéré un sédatif. Le suicide ne fait aucun doute mais de vifs reproches sont adressés à Louise, son professeur tuteur, ainsi qu’à Vitré le chef d’établissement.

Les semaines passent. Carole Riou, promue commandant, a quitté le commissariat de Marville pour le SRPJ de Rouen. Elle végète dans sa nouvelle affectation, effectuant le trajet aller-retour quotidiennement.

Mi-août. Un nouvel incident défraye la chronique locale. Georges, le mari tétraplégique et tyrannique de Louise bascule de son fauteuil roulant et s’écrase au pied de la falaise. Louise est soupçonnée d’avoir poussé son mari dans le vide, mais les témoignages sont en sa faveur, comme peut le constater Carole, chargée de l’enquête.

 

Yvonne Besson nous décrit avec réalisme la vie d’une petite ville de province que l’on pourrait croire confite dans une quiétude léthargique. Il n’en est rien car sous la couche de tranquillité les passions, les tensions, les inimitiés, les jalousies se développent comme mousse dans l’humidité ombrageuse.

Le portrait des relations entre collègues de l’Education nationale, qui peut s’appliquer à toute entreprise, est amplifié par le rôle joué par les intervenants dans la société. Mais ce n’est pas le seul problème soulevé.

Ces rapports entre collègues peuvent dissimuler de profondes failles, sentimentales ou autres, et peu à peu le lecteur s’immisce dans les alcôves du cœur et de l’esprit sans devenir voyeuriste.

Carole Riou aussi se pose des questions sur sa profession, sur son avenir. L’insertion du journal du serial killer, qui se glorifie de sa transformation psychologique, apporte également un éclairage sur les aspirations, les désirs, les petites joies internes d’un quidam qui à partir d’un crime commit un peu par hasard, le révèle à lui-même.

Yvonne Besson nous offre un roman profond, humain, qui ne cède ni à la facilité ni à la démagogie, mais attention sous l’apparence de vraies fausses réalités, se dissimulent de faux vrais témoignages.

Un ensemble de miroirs dans lesquels la lumière rebondit de zone d'obscurité en reflet éclairé selon les projecteurs allumés par l’auteur et qui débouche sur une pirouette fort savamment contrôlée.

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PAUL MAUGENDRE
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