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C. J. BOX |
Le Convoyeur Du Iiie ReichAux éditions OMBRES NOIRESVisitez leur site |
858Lectures depuisLe samedi 14 Juin 2014
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Une lecture de |
Fin octobre dans le Wyoming. Cheveux gris acier, yeux bleus au regard froid, Paul Parker est un avocat proche de la retraite. Il vit avec son vieux chien sourd et aveugle, Champ. Ce matin-là, deux types guettent près de chez lui. Lyle Peebles est âgé de cinquante-sept ans. Avec son teint buriné, son regard à la fois triste et arrogant, c'est un journalier employé dans divers ranchs. Trapu et costaud, chevelure noire de jais et moustache de pistolero, son complice un peu plus jeune se nomme Juan Martinez. C'est bien Lyle qui dirige, quand vient le moment d'enlever l'avocat. Paul Parker le reconnaît, ayant plaidé contre lui et son grand-père Benny, dans une affaire de succession contestée. L'avocat pensait que la page était tournée, mais une rancune tenace anime Lyle Peebles. Dans le vieux pick-up Ford de Juan, le trio prend la direction du ranch ayant appartenu à Fritz Engler, une immense propriété. Ayant défendu l'héritière d'Engler, Paul Parker avait déjà deviné leur destination. Par contre, il ignore complètement comment réagir face à ses ravisseurs. Juan semble moins agressif que Lyle, mais il reste son comparse. Une tempête de neige retarde quelque peu leur véhicule, car elle gagne vite en intensité. Lyle répète à l'avocat l'histoire de son grand-père qui, en 1936, fut l'associé de Fritz Engler. Ayant acquis un avion monoplan Ryan, ils le louaient (et assuraient le pilotage) à des propriétaires terriens du Wyoming pour livrer diverses marchandises. Jusqu'à ce que l'un trahisse l'autre, s'enrichissant rapidement, en vendant des antilopes pronghorns. Lyle espère avoir maintenant sa revanche... Cette fiction s'inspire du personnage de Charles Belden, au sujet duquel l'auteur a trouvé une photo qui l'inspira. Il s'agit d'une nouvelle d'une cinquantaine de pages. “Dans les courts romans, il est nécessaire de créer, d'installer tout un univers en très peu de temps. Je prends beaucoup de plaisir à en écrire, mais c'est plus difficile que les romans classiques, précisément du fait de cette brièveté imposée” déclare C.J.Box dans l'interview qui complète ce texte. Il y revient sur l'anecdote d'origine et sur son sens de la Justice. Sans oublier d'évoquer sa passion pour le Wyoming, point commun de tous ses livres. Puisque s'y confrontent plusieurs personnages, cette histoire n'est pas dénuée d'âpreté, d'une sombre dureté. Ce n'est pas un conte moral, l'auteur le dit lui-même, mais plutôt un épisode-clé dans la vie de cet avocat, et de ses ravisseurs. Ceux-ci sont loin d'apparaître antipathiques, d'ailleurs. Un scénario idéal et bien construit pour un texte ainsi calibré, qui nous procure un fort agréable moment de lecture. |
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