Enzo, activiste italien réfugié en France, travaille comme serveur dans un restaurant. Là aurait pu s'arrêter la cavale qui l'a conduit jusqu'à Paris si Franck, son patron, n'était pas sympathique, si sa femme Algérienne n'était pas sous le coup d'un mandat d'expulsion, et si le ministre de l'Intérieur n'avait pas ses habitudes dans le restaurant. Quand Franck décide d'enlever le dit ministre, Enzo sent venir les emmerdes, mais il n'ose pas dire non, par amitié plus que par conviction. Bien entendu le coup est foireux, Franck est arrêté, et Enzo contraint de fuir après une fusillade avec les flics.
Et le voilà au Mexique, dans cet autre monde que l'on a dit nouveau avant de le qualifier de tiers. C'est vrai qu'avec un voisin aussi entreprenant que les États-Unis, on compte moins que la moitié d'un. Le Mexique, c'est la corruption à chaque carrefour, à chaque flic rencontré, la plate-forme idéale pour tous les trafics. Mais c'est aussi un pays où la révolution a pour nom Pancho Villa et Zapata, et aujourd'hui celui du sous-commandant Marcos. Et c'est là que tout le talent de Battisti s'exprime, lors d'une odyssée qui conduira Enzo jusqu'au Chiapas, odyssée descriptive mais envoûtante, tant les phrases qui s'égrènent sont belles, concises, précises, pour un récit fascinant.
Battisti est un grand écrivain et Buena onda une excellente introduction à son oeuvre.
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