les morsures de l’aube de Tonino BENACQUISTA


Les Morsures De L’aube BENACQUISTA201

TONINO BENACQUISTA

Les Morsures De L’aube


Aux éditions RIVAGES NOIRS

3507

Lectures depuis
Le vendredi 11 Mars 2011

fleche Soutenez RayonPolar en achetant
les morsures de l’aube
sur
Amazone


fleche
fleche

Tonino BENACQUISTA




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Je profite de la réimpression de cet ouvrage pour mettre en ligne une chronique que j’avais effectuée lors de sa parution fin 1992.

Au petit matin, Antoine est fort marri. Fini la fête, les petits fours et les verres de champagne. Il faut penser à aller se coucher. Mais Antoine n’est pas un fêtard ordinaire, il fait partie de la petit confrérie des parasites, des pique-assiettes professionnels qui s’invitent impunément dans les inaugurations, les réceptions et autres cocktails, se sustentant aux buffets garnis, ne possédant pas assez d’argent pour se payer un sandwich à la première brasserie venue. Avec son copain Bertrand, surnommé Mister Laurence, il écume durant la nuit, les ouvertures de restaurants, les cérémonies, les soirées privées, se débrouillant pour obtenir un carton d’invitation, vrai ou faux, resquillant auprès des hôtesses, ou endossant sans vergogne la qualité de journaliste. Ces ingérences dans ces agapes ne sont pas toujours bien acceptées et Antoine s’est fait quelques ennemis, dont Gérard le portier-videur du Café-Moderne. Un soir, alors qu’il s’empiffre gaillardement devant un somptueux buffet en compagnie de son pote Bertrand, l’accès ayant été facilité par la recommandation d’un certain Jordan, un nom-sésame, Antoine est invité un peu brutalement à rencontrer le maître de maison. Celui-ci garde Bertrand en otage, confiant le soin à Antoine de retrouver le nommé Jordan qu’il cherche depuis des mois. Débute une longue ballade en forme de cauchemar dans le Paris des fêtards, à la recherche du fameux Jordan, spécialiste du Bloody-Mary. Ce noctambule au faciès cadavérique laisse des traces derrière son passage, des traces indélébiles entre le cou et l’omoplate, sous forme de morsures. Les morsures de l’aube qui peuvent entraîner les morts sûres de l’aube quoique les protagonistes ne soient pas des premiers communiants. De l’ébauche du vampirisme évoqué dans La comédia des ratés, son précédent roman paru à la Série Noire, aux Morsures de l’aube dans lequel l’expression mordre la vie à pleines dents prend une signification à double-sens, Tonino Benacquista joue sur le fil du surréalisme tout en restant dans le domaine du quotidien plausible. L’auteur de Epinglé comme une pin-up dans un placard de G.I., bluette parue en 1985 au Fleuve Noir, a bien progressé depuis ses débuts, quoique ce titre à rallonge était déjà prometteur et au dessus du lot de la production de cette maison d’édition populaire qui recherchait de nouveaux talents. Mais depuis ses deux derniers romans, il s’engage résolument dans une voie à haut risque, en flirtant avec le fantastique, le vampirisme, sans jamais sombrer dans l’invraisemblable. Ses héros-quidam, qui à chaque fois se prénomment Antoine ou Tonio, rappellent au lecteur que l’auteur prend pour base de départ une expérience vécue, laissant courir son imagination au service d’une histoire. Des êtres torturés, sensibles, déchirés, reflet inconscient de Tonino Benacquista. Sa maîtrise dans la construction de l’intrigue, alliée à une écriture fouillée, sans concession, et qui ne cesse de s’améliorer, lui ont valu le Grand Prix de littérature Policière et par deux fois le Prix 813. Mais les prix ne sont que des tremplins auprès des lecteurs, et comme Tonino Benacquista excelle dans la pirouette littéraire, il devrait s’élever encore un peu plus et mériter l’attention de tous et non plus que d’un aréopage d’inconditionnels du polar.

Comme je l’avais précisé en prologue, cet article a été écrit en 1992 et depuis ce dont j’augurais s’est réalisé.
Retrouvez
PAUL MAUGENDRE
sur
leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/


Une autre lecture du

Les Morsures De L’aube

de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE

Bon anniversaire à Tonino Benacquista né le 1er septembre 1961.

Je profite de la réimpression il y a quelques années de cet ouvrage pour mettre en ligne une chronique que j’avais effectuée lors de sa parution fin 1992.

Au petit matin, Antoine est fort marri. Fini la fête, les petits fours et les verres de champagne. Il faut penser à aller se coucher. Mais Antoine n’est pas un fêtard ordinaire, il fait partie de la petit confrérie des parasites, des pique-assiettes professionnels qui s’invitent impunément dans les inaugurations, les réceptions et autres cocktails, se sustentant aux buffets garnis, ne possédant pas assez d’argent pour se payer un sandwich à la première brasserie venue.

Avec son copain Bertrand, surnommé Mister Laurence, il écume durant la nuit, les ouvertures de restaurants, les cérémonies, les soirées privées, se débrouillant pour obtenir un carton d’invitation, vrai ou faux, resquillant auprès des hôtesses, ou endossant sans vergogne la qualité de journaliste. Ces ingérences dans ces agapes ne sont pas toujours bien acceptées et Antoine s’est fait quelques ennemis, dont Gérard le portier-videur du Café-Moderne.

Un soir, alors qu’il s’empiffre gaillardement devant un somptueux buffet en compagnie de son pote Bertrand, l’accès ayant été facilité par la recommandation d’un certain Jordan, un nom-sésame, Antoine est invité un peu brutalement à rencontrer le maître de maison. Celui-ci garde Bertrand en otage, confiant le soin à Antoine de retrouver le nommé Jordan qu’il cherche depuis des mois. Débute une longue ballade en forme de cauchemar dans le Paris des fêtards, à la recherche du fameux Jordan, spécialiste du Bloody-Mary. Ce noctambule au faciès cadavérique laisse des traces derrière son passage, des traces indélébiles entre le cou et l’omoplate, sous forme de morsures. Les morsures de l’aube qui peuvent entraîner les morts sûres de l’aube quoique les protagonistes ne soient pas des premiers communiants.

De l’ébauche du vampirisme évoqué dans La comédia des ratés, son précédent roman paru à la Série Noire, aux Morsures de l’aube dans lequel l’expression mordre la vie à pleines dents prend une signification à double-sens, Tonino Benacquista joue sur le fil du surréalisme tout en restant dans le domaine du quotidien plausible. L’auteur de Epinglé comme une pin-up dans un placard de G.I., bluette parue en 1985 au Fleuve Noir, a bien progressé depuis ses débuts, quoique ce titre à rallonge était déjà prometteur et au dessus du lot de la production de cette maison d’édition populaire qui recherchait de nouveaux talents.

Mais depuis ses deux derniers romans, il s’engage résolument dans une voie à haut risque, en flirtant avec le fantastique, le vampirisme, sans jamais sombrer dans l’invraisemblable. Ses héros-quidam, qui à chaque fois se prénomment Antoine ou Tonio, rappellent au lecteur que l’auteur prend pour base de départ une expérience vécue, laissant courir son imagination au service d’une histoire. Des êtres torturés, sensibles, déchirés, reflet inconscient de Tonino Benacquista.

Sa maîtrise dans la construction de l’intrigue, alliée à une écriture fouillée, sans concession, et qui ne cesse de s’améliorer, lui ont valu le Grand Prix de littérature Policière et par deux fois le Prix 813. Mais les prix ne sont que des tremplins auprès des lecteurs, et comme Tonino Benacquista excelle dans la pirouette littéraire, il devrait s’élever encore un peu plus et mériter l’attention de tous et non plus que d’un aréopage d’inconditionnels du polar.

Comme je l’avais précisé en prologue, cet article a été écrit en 1992 et depuis ce dont j’augurais s’est réalisé.

Curiosa :

Ce roman aurait paraître en 1989 dans une version allégée aux éditions Patrick Siry, sous le titre Le fruit de vos entrailles et sous le pseudonyme de Marco Talma.

Retrouvez
PAUL MAUGENDRE
sur
leslecturesdelonclepaul.over-blog.com/

Autres titres de
tonino benacquista



Épinglé Comme Une Pin-up Dans Un Placard De G.i.

La Commedia Des Ratés

La Maldonne Des Sleepings

Quelqu’un D’autre

Trois Carrés Rouges Sur Fond Noir
livrenpoche
Chercher tonino benacquista



 
 



Pour être informé des Mises à Jour, Abonnez-vous à l'Hebdo du RayonPolar
Indiquez votre Mail

Les réclames du RayonPolar

Pour votre publicité, contactez le site

Pub sur RayonPolar

Sur les 32200 pages du Site
chiffres Google Le jeudi 3 Novembre 2011







En accédant à ce site marchand par l'intermédiaire de ce lien vous soutenez financièrement le RayonPolar






Site dédié au Polar-Film-Série
Si vous entrez directement sur cette page,
Retrouvez ses nouvelles en ligne, ses critiques de polars, de films, de séries TV
Sa liste de revues et sa galerie de couvertures de polars anciens.
Visitez le Rayon Polar
Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les gros mensonges et les statistiques.
- Benjamin Disraeli (1804-1881), homme politique britannique















Pinterest
(C) Les textes n'engagent que leurs signataires
RayonPolar
Certaines illustrations de ce site sont des reprises des couvertures de la collection Néo et sont signées
Jean-Claude Claeys.

Reproduit ici avec son aimable autorisation
Pour visiter son Site
Pour acheter des originaux
Cliquez sur l'image
RayonPolar