LILIAN BATHELOT

Le jeune Esteban, en compagnie de sa mère, quitte son village natal pour gagner Barcelone où il doit rejoindre un prieuré. Mais à une centaine de kilomètres de la capitale de la Catalogne, le convoi est stoppé et lorsque l’adolescent, qui était descendu du train, parvient à regagner son wagon il constate que sa mère a disparu. Que peut-il faire d’autre que de poursuivre son voyage en espérant que sa mère gagnera Barcelone par le prochain train et qu’ainsi ils pourront se retrouver.
Seulement voilà, en juillet 1936 la confusion battait son plein dans une Espagne aux prises avec la guerre civile.
Et à Barcelone, la révolution répondait au coup d'État manqué du 18 juillet du général Franco.
Pendant que le peuple détruisait les prieurés pour bâtir des barricades, premières pierres d’un monde égalitaire, les bandes franquistes, sous l’œil attendri des suppôts d’un Dieu qu’ils avaient décrété leur, assassinaient à la nuit venue. Face à cette situation, Telma, la sœur d’Esteban, n’avait pas d’autre choix moral que de mettre le feu au presbytère et de rejoindre, elle aussi, Barcelone. 

Au terme de ces journées, les deux adolescents ne retrouvent pas seulement leur mère, ils découvrent deux mondes : un monde abject et un monde solidaire au cœur débordant d’idéal. Leur choix ira de soi… 

Après avoir craché du feu et décortiqué Kant, à moins que ce ne soit Marx ou Max Stirner, après s’être frotté au roman policier, à la science-fiction, à la littérature de jeunesse, au conte philosophique, Lilian Bathelot s’essaie ici au roman épistolaire sur fond historique.
Nous savions que cet auteur avait plus d’une corde à son arc. Force est de constater qu’avec cette « Etoile noire » son arc est devenu harpe.