les 100 mots de la police et du crime de BAUER-PEREZ


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Les 100 Mots De La Police Et Du Crime


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Le lundi 19 Octobre 2009

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Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

 

Il ne s'agit pas d'un roman. C’est un livre qui, à la fois, concerne tous les citoyens français, et qui n’est pas si éloigné des lecteurs de polars. Publié dans la collection “Que sais-je ?” en mai 2009, “Les 100 mots de la police et du crime d'Alain Bauer et Émile Pérez traite le sujet au plus près de notre époque. Les définitions de ces “100 mots” sont classées en quatre parties : les concepts et principes, les acteurs, les moyens, les crimes et délits. Ce n’est qu’au début de la deuxième partie qu’on nous présente un historique de l’organisation policière en France. En effet, la police actuelle est héritière de nombreuses mutations. La féminisation de la police et de la gendarmerie (depuis 1983) n’est pas la moindre des évolutions constatées.

Pour que les règles soient claires, on commence donc par souligner les principes qui permettent le respect des droits et de la loi, de la sécurité publique. Cette première partie est intéressante à plusieurs titres. D’abord, on joue un peu trop souvent avec les peurs des populations : “Individuel ou collectif, le sentiment d’insécurité combine le danger réel ou imaginé et la perception de sa gravité (…) Dans certains cas, des autorités ou des organisations sectaires peuvent d’ailleurs jouer sur les peurs collectives (terrorisme, agressions, drogues…) pour renforcer leur emprise sur des populations sensibles. Ainsi le recours systématique à des termes comme «guerre contre» le terrorisme ou la drogue par exemple ne fait que renforcer une certaine psychose en évitant de se prononcer sur les causes réelles de phénomènes criminels.”

Ensuite, l’idée d’une police ayant tous les droits est évidemment fausse. “Les policiers sont tenus de n’employer la force qu’à des fins légitimes ou pour faire exécuter des ordres légaux, et ce proportionnellement au danger encouru ou à la force qu’on leur oppose (…) L’exercice du pouvoir de police doit s’opérer en conciliant le respect des textes garantissant les libertés fondamentales et le devoir qui incombe aux autorités de maintenir l’ordre public.” Il est toujours important de se souvenir que l’usage de la force (y compris en légitime défense) ne doit répondre qu’à un danger avéré. Dans la définition de la “Violence”, on nous précise que “L’usage légitime de la force par le policier est strictement encadré et les abus sévèrement punis.” Souhaitons-le, en effet.

Au passage, il est question de la “Police communautaire”, telle que la conçoive les britanniques, très efficace puisqu’elle limite les infractions mineures et les incivilités. Prévenir plutôt que réprimer, dans le respect des populations, c’est une idée que les politiques ont refusé d’adapter en France. Pourtant, la défunte Police de proximité répondait assez bien à cette ambition.

Quand nous lisons des histoires de détectives privés “à la française”, nous restons souvent sceptiques sur l’existence de ces officines. Sans doute n’ont-elles rien à voir avec celles des romans de Dashiell Hammett, Raymond Chandler et des pionniers du roman noir. Toutefois “depuis 1980, les détectives et autres enquêteurs privés sont devenus des agents privés de recherche (APR).” On nous précise qu’il existe plus de 3200 agences de recherches privées en France.

Profitons-en pour revenir au polar. On peut recommander aux romanciers (surtout débutants) de consulter ce livre, s’ils veulent coller aux réalités policières, à la procédure effective. On trouve ici des détails sur les grades des policiers ou des gendarmes (pas tous lieutenants ou brigadiers), sur l’armement de dotation (pas uniquement les Sig-Sauer SP2022, Glock17, et autres tonfa), sur les opérations de surveillance et d'infiltration (encadrées juridiquement, de même que les écoutes téléphoniques). Les néophytes verront qu’une enquête ne peut se contenter d’indices pas toujours probants, ni d’aveux décisifs. “Autrefois qualifiée de «reine des preuves», l’aveu est aujourd’hui considéré comme une preuve comme une autre, un élément de preuve laissé à l’appréciation du juge, sans lier celui-ci. La sortie progressive de «la culture de l’aveu» est un des indices de la modernisation des services de police.”

Il n’est pas inutile non plus de parler du vocabulaire : si le crime est un terme généraliste, les qualifications de meurtre ou d’assassinat n’ont pas le même sens. Et la légitime défense ne doit être invoquée que si elle est proportionnelle. Un homicide n’inclut pas forcément la préméditation, il peut même être involontaire. Evitons de confondre le mandat de perquisition (inexistant) avec la commission rogatoire (officielle). Enfin, recommandons aux mêmes auteurs de ne pas abuser des noms de fichiers (SALVAC, STIC...) ou des abréviations et sigles (OPJ, PSIG...) qui n’ajoutent rien à la crédibilité des intrigues. Si un ADS est un Adjoint de Sécurité, autant l’écrire.

Cet ouvrage documentaire mérite d’être lu par nous tous, lecteurs et simples citoyens. Et les romanciers y trouveront des éléments pouvant augmenter la véracité de leurs histoires.

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