|
|
GYLES BRANDRETH |
Oscar Wilde Et Le Jeu De La MortAux éditions 10/18Visitez leur site |
2926Lectures depuisLe mardi 11 Fevrier 2009
|
Une lecture de |
Le Club Socrate a pour siège le Cadogan Hotel, dont le directeur de nuit Alphonse Byrd organise les dîners réunissant Oscar Wilde et ses amis. Ce dimanche soir de mai 1892, sont présents Arthur Conan Doyle, Bram Stoker, le peintre Walter Sickert, ou lord Alfred Douglas, le grand complice de Wilde. Chacun est venu avec un invité. Cette fois encore, Oscar Wilde leur propose de se distraire avec une fantaisie : le jeu de la mort. Tous inscrivent sur une feuille le nom de la victime de leur choix. Aux participants de deviner qui veut tuer qui. Conan Doyle n’apprécie pas ce jeu. Parmi les noms cités, Oscar Wilde et son épouse Constance sont désignés. Wilde dédramatise la situation, mais s’interroge. L’ex-fiancée du révérend George Daubeney périt dès le lendemain dans un incendie, accidentel selon le policier Gilmour, ami de Wilde. C’était le premier nom de “victime” cité la veille. Le révérend avait de graves raisons de lui en vouloir. Puis on annonce le décès (naturel ?) du vieux Lord Abergordon, deuxième nom cité. Présent au dîner, Francis, le frère d’Alfred Douglas, est l’héritier de ce parrain qu’il détestait. La troisième victime est, toujours dans l’ordre, Captain Flint, le perroquet du Cadogan Hotel. Le quatrième nom cité fut celui de Sherlock Holmes, mais nul n’ignore que Conan Doyle avait choisi de supprimer son héros envahissant. Le suivant sur la liste est le comédien Bradford Pearse. Quand Oscar Wilde, Walter Sickert et Robert Sherard (le narrateur de ce récit) se rendent à Eastbourne où il joue dans une pièce médiocre, Bradford Pearse disparaît sur les falaises de Beachy Head. Le suivant dans la liste est un des invités du Club, David McMuirtee. Celui-ci est un “demi gentleman”, boxeur au Astley’s Circus, qui a bien des talents cachés. Ex-policier, la menace qui pèse sur lui n’impressionne guère ce sportif. Oscar Wilde informe le policier Gilmour de ses soupçons, de la disparition de Pearse, et de son enquête. Alors qu’Alphonse Byrd et McMuirtee donnent un spectacle caritatif de magie chez le couple Wilde, le danger semble s’éloigner. Pourtant, la vieille hostilité entre l’auteur Charles Brookfield et Oscar Wilde, ainsi que les comportements de Francis Douglas et du révérend Daubeney restent troublants… L’auteur anglais Gyles Brandreth est un admirateur d’Oscar Wilde, dont il a fait le héros de plusieurs romans. Né à Dublin en 1854, Oscar Wilde s’établit à Londres en 1879. L’année suivante, il s’installe à Chelsea, devenant le centre d’un groupe d’amis talentueux. 1884, il épouse Constance, mère de leurs deux fils. Oscar Wilde n’est pas un auteur de romans criminels. Il a néanmoins écrit “Le crime de Lord Arthur Saville”(1887) et “Le portrait de Dorian Gray” (1891), ainsi que “Ballade de la geôle de Reading” (1898), d’une grande force évocatrice. Exilé, malade, sans ressources, il meurt à Paris en 1900. Oscar Wilde est ici, en 1892, au faîte de sa gloire. Flegmatique et spirituel, se voulant plus brillant que Sherlock Holmes, il s’improvise détective, tout en menant une vie mondaine chargée. L’ambiance de l’Angleterre de l’époque est restituée à la perfection. Et l’enquête riche en péripétie s’avère palpitante. Plus qu’un polar historique, un véritable hommage au grand Oscar Wilde. |
Autres titres de |