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RENEE BONNEAU |
Sanguine Sur La ButteAux éditions |
2715Lectures depuisjour de sa mise en ligne
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Une lecture de |
Le quartier est hanté par les prostituées, qui rêvent de s'installer en Amérique, par leurs clients et quelques artistes de renom à la silhouette connue. « Il arpente l'allée de son cabaret, la mine sombre, vêtu de son costume de velours noir, bottes et chapeau aux larges bords, écharpe rouge. » Mais le pittoresque n'est que le verni sous lequel se dissimule la véritable nature du quartier : syphilis, crasse et misère… Mais depuis peu, dans cet univers de pauvreté, comme si à l'indigence ne pouvait s'ajouter que le malheur, un assassin erre tout en haut de la Butte, dans les ruelles sombres qui ceinturent le cimetière Saint-Vincent. Ses victimes ? Une fillette, que la police ne parvint pas à identifier et une prostituée surnommée Rosa la Rouge… La presse, qui l'annonçait de la trahison du capitaine Dreyfus, trouve dans ces meurtres une nouvelle source d'inspiration. Et le sensationnel succède au sensationnel. Se basant sur les méthodes utilisées par le criminel, elle n'hésite pas à titrer : « Jack l'Eventreur rôde-t-il à Montmartre ». La panique s'empare du quartier, le commerce de la chair risque de péricliter… mais que fait donc la police ? N'a-t-elle pas jeté en prison les derniers anarchistes ? Ne peut-elle pas se consacrer entièrement à cette affaire ? Mais dormez en paix braves gens, la police cherche, enquête, élimine les fausses pistes, repart dans d'autres directions…. Sanguine sur la Butte est un polar historique, à la documentation fournie, qui nous plonge dans le monde familier de Toulouse Lautrec et nous permet de parcourir son œuvre, de croiser ses modèles les plus célèbres et met l'artiste en scène dans le rôle, certes surprenant, d'un supplétif de la police, mais très vraisemblable puisqu'il n'illustre que son amour pour les femmes des rues. |
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