Calibre de Ken BRUEN


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KEN BRUEN

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Le samedi 17 Septembre 2011

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Ken BRUEN




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

Vous connaissez probablement la série de romans d’Ed McBain consacrée au 87e District, ce commissariat d’Isola où enquêtent Steve Carella, Bert Kling et leurs collègues. Peut-être avez-vous aussi suivi les flics californiens des noirs polars de Joseph Wambaugh, plus vulgaires et brutaux que ceux d’Isola. Transposez ces groupes de policiers dans l’univers de Ken Bruen. Vous voici au commissariat de Carter Street, au sud-Est de Londres, entre le quartier de Clapham et celui, cosmopolite, de Brixton. Pas vraiment la crème de la police britannique, ici.

Certes, l’inspecteur gay Porter Nash (qui ne manque pas de réparties) figurerait parmi les plus efficaces, mais son histoire de cœur avec le barman Trevor lui complique un peu la vie. Sous les ordres du superintendant Brown, Roberts est censé être le patron de la brigade, mais il ne maîtrise pas grand-chose. Pas loin d’être viré après avoir subi de sérieuses mésaventures, même s’il se la joue viril, le policier McDonald passe aujourd’hui pour un lâche. Si elle n’est guère gradée, sa collègue Andrews s’avère plus courageuse que lui, en effet.

L’agente noire Falls est aussi proche de l’exclusion : “Soupçonnée d’avoir buté un tueur de flic, puis séjour en désintox, addiction à la coke presque mortelle et aventure homosexuelle avec une poseuse de bombe”. Intervenir dans les écoles ou s’occuper de dossiers criminels archivés, ça ne risque pas de la sortir de l’impasse. Le plus gratiné du commissariat, c’est Brant. L’exemple parfait du flic corrompu, combinard, grossier et manipulateur. Un type dont il faut se méfier, quoi qu’il arrive. Il a pourtant une saine passion : Brant adore les romans noirs, dont il possède une grande collection. S’imaginant à la hauteur de Wambaugh ou McBain, il se croit capable d’écrire un polar. Il a le titre (“Calibre”), le synopsis lui est suggéré par Porter Nash, mais le roman reste à raconter.

L’affaire qui les occupe en ce moment, c’est la recherche d’un tueur s’attaquant à des personnes impolies, agressives. Avec courtoisie, il informe par courrier les policiers des raisons de sa mission meurtrière. Celui qui signe sa missive du nom de “Ford” en a déjà supprimé deux, en guise de “leçons de politesse”. Il ne tarde pas à continuer ¯ car les malappris, victimes potentielles, ne manquent pas. Il a un point commun avec Brant : c’est un amateur de romans noirs, pas forcément des mêmes auteurs que le policier. Pas d’inutiles cachotteries : ce quadragénaire à l’allure ordinaire dirige un cabinet comptable. Il considère la nommée Mandy comme sa petite amie, dépense beaucoup pour elle. Ce n’est pourtant qu’une prostituée plutôt moche, qui se contente de profiter de la situation.

C’est Porter Nash qui a été chargé d’enquêter sur l’assassin des malpolis, mais il n’avance pas du tout alors que les crimes se poursuivent. Brant compte utiliser la policière noire Falls comme appât, celle-ci lui étant redevable d’un service. Elle joue bien son rôle de casse-pieds insolente dans les lieux public du quartier. Néanmoins, ça ne suffit pas à attirer le tueur. Une piste obtenue grâce à un indic permet à Brant, l’homophobe, de se rapprocher de Porter Nash, le gay. Est-ce pour faire respecter la loi que Brant tient à coincer le coupable ? On se doute que son objectif est plus intéressé. En effet, Porter Nash et son collègue pourri situent le tueur, trouvant même un bel indice. L’assassin, qui s’est cru supérieur, ne sait trop comment réagir. D’autant que Brant lui met la pression…

On peut se contenter de suivre l’intrigue d’un roman de Ken Bruen, d’apparence décousue tel un puzzle, mais dont l’ensemble constitue un tableau complet. Ce serait perdre une partie de la complicité installée par l’auteur. Car le but de cet amoureux des livres, c’est de partager avec le lecteur des références similaires autour des polars. Outre les romanciers déjà cités, on évoque aussi Charles Willeford et quelques autres. C’est surtout Jim Thompson avec son roman “Le démon dans ma peau”, où un shérif tue impunément, qui sont au cœur du récit. Quant à la tonalité narrative de Ken Bruen, on s’en régale. C’est toujours un plaisir de se promener aux frontières de l’amoralité en sa compagnie.

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