Oscar wilde et le meurtre aux chandelles de Gyles BRANDRETH


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GYLES BRANDRETH

Oscar Wilde Et Le Meurtre Aux Chandelles


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Gyles BRANDRETH




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Oscar Wilde and the Candlelight Murders – 2007. Traduction de Jean-Baptiste Dupin. Collection Grands détectives N°4194. Première parution 5 février 2009. 386 pages. Réimpression le 10 septembre 2013. 7,50€.

Mais ça, c'était avant. Maintenant c'est meurtre aux ampoules basse-consommation !

Tout comme Sherlock Holmes, dont la première aventure Une étude en rouge est parue deux ans auparavant, possédait son historiographe ami et confident en la personne du bon docteur Watson, Oscar Wilde est souvent accompagné de Robert Sherard, poète, romancier, écrivain et journaliste. Leur première rencontre ne prédisposait pourtant pas à ce qu'une amitié relie les deux hommes mais depuis ils se sont découvert une affinité sans faille.

Lorsque Wilde arrive en retard, ce qui n'est pas dans ses habitudes, ce soir-là à son club, l'Albemarle, c'est pour annoncer une bonne et une mauvaise nouvelles à son ami Robert Sherard, qui l'attendait stoïquement comme tout bon Anglais sait le faire lorsqu'il est inoccupé.

La bonne nouvelle, c’est qu’Oscar Wilde a rencontré l’après-midi même son éditeur et qu’il a fait la connaissance d’un médecin écossais installé à Southsea et romancier promis à un bel avenir, Arthur Conan Doyle. D’ailleurs le poète s’est entiché de Sherlock Holmes dont la première aventure, Une étude en rouge, a paru deux ans auparavant, en 1887.

La mauvaise nouvelle, c’est la découverte du cadavre d’un jeune homme dans un meublé où se rendait Wilde. Et il a eu la désagréable surprise de reconnaître en ce défunt assassiné un de ses amis, Billy Wood. Autour du corps étaient disposées des chandelles allumées, comme si le meurtre relevait d’un rituel.

Mais il est minuit, l’heure pour Oscar Wilde de rentrer chez lui, retrouver femme et enfants. Sherard lui est moins pressé, son épouse étant en voyage en France. Lorsqu’il sort du club, il aperçoit Wilde en compagnie d’une jeune femme au visage défiguré.

Le lendemain, 1er septembre 1889, les deux amis se retrouvent en compagnie d’Arthur Conan Doyle, et Wilde en profite pour démontrer qu’il possède des qualités d’observation et de déduction dont pourrait se targuer Sherlock Holmes, au grand ébahissement du médecin-écossais. Il narre sa découverte macabre de la veille, comment la porte de l’immeuble lui a été ouverte par une personne à laquelle il n’a guère prêté attention, puis s’est trouvé face au cadavre égorgé du jeune Billy Wood. Ils se rendent ensemble à l’endroit du drame, mais la pièce est vide, nettoyée, le parquet ciré fraîchement.

Wilde décide d’enquêter sur ce meurtre et de découvrir l’assassin et ses motivations. Conan Doyle et Sherard, qui possède un petit carnet qu’il trimballe en permanence, vont lui servir d’assistants. Heureusement Billy Wood lui avait fait quelques confidences, notamment qu’il était venu à Londres parce qu’il ne supportait plus l’ambiance familiale, en butte aux tracasseries et aux coups assenés par son oncle.

Wilde et Sherard se rendent à Broadstairs où il vivait et informent sa mère de la mauvaise nouvelle. Madame Wood, enceinte jeune, avait perdu son amant, gardien de phare, dans une noyade. Ils n’avaient pas eu le temps de se marier et le gamin n’avait pas connu son père. Le frère aîné du père à l’époque était au Canada, mais depuis il est rentré et impose sa loi dans Le Château, nom de la villa de madame Wood, un héritage de ses parents. Edward O’Donnell est un ivrogne au caractère belliqueux mais madame Wood est bien obligée de le supporter.

Munis de ces confessions, Wilde et Sherard regagnent la capitale pour continuer leur enquête. Une enquête en dents de scie, car le poète doit livrer à son éditeur un roman, Le portrait de Dorian Gray, et il est fort occupé. Quant à Sherard, il fait la connaissance d’une jeune femme dont il s’éprend, et comme sa femme est absente…

Seulement cette jeune femme n’est pas n’importe qui. Elle se nomme Veronica et est la fiancée de l’inspecteur Fraser du Yard. Fraser, qui, mit au courant du meurtre, n’engage pas de procédure n’ayant pas de cadavre à se mettre sous la main. C’est un ami de Doyle, qui a présenté le policier aux deux détectives en herbe.

Entre Veronica et Robert Sherard une amitié amoureuse s’établit sous les yeux de Fraser qui est occupé ailleurs. Et c’est dans cette atmosphère que Wilde et consorts vont résoudre cette énigme.

Un roman dont justement l’énigme se révèle classique, mais c’est tout ce qui entoure l’enquête qui importe. Sherard est le Watson de Wilde, lequel se pique de se montrer à la hauteur de Sherlock Holmes.

Personnages réels et de fiction se complètent ou s’affrontent, mais c’est surtout pour l’auteur, Gyles Brandreth, de montrer Oscar Wilde sous un jour différent de celui qui nous est présenté habituellement. Et si la fumée vous incommode, n’hésitez pas à ouvrir la fenêtre, car Oscar Wilde fume beaucoup de cigarettes mais pas la pipe. Et même s’il ne roule pas sur l’or, il n’hésite pas à inviter ses amis, à leur offrir des cadeaux, souvent des étuis à cigarettes avec leur nom gravé à l’intérieur, et à distribuer les pourboires avec munificence.

Les bons mots et les petites phrases ironiques ne manquent pas, pour preuves les quelques citations ci-dessous :

C’est une chose terrible que de voir son nom dans la presse, mais c’est plus terrible encore que de ne pas l’y voir.

Il n’y a pas de bon âge pour se marier, plaisanta Oscar. Le mariage est aussi démoralisant que les cigarettes, et bien plus coûteux.

Quand l’Angleterre sera une république, et que j’en serai l’empereur, cet animal – ma fidèle Rossinante – sera nommé sénateur. Il semble avoir toutes les qualités dont manquent nos législateurs actuels : travailleur, discret et conscient de ses limites !

Fumer une cigarette est l'exemple parfait d'un plaisir parfait, ne trouvez-vous pas ? C'est exquis tout en vous laissant sur votre faim.

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