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ALAIN BLONDELON |
Dégénération FutureAux éditions RIVIERE BLANCHEVisitez leur site |
2475Lectures depuisLe lundi 2 Octobre 2012
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Une lecture de |
La suite des pérégrinations d’Alain et Jocelyne dont nous avons fait la connaissance dans Onde de choc. Réfugiés sur l’île d’Yeu, quelques rescapés de l’Onde de choc survivent, confrontés à un nouveau problème. La vie continue, les femmes enfantent, mais quelques mois après le début de leur grossesse, elles sont atteintes de violentes céphalées et saignent du nez. Pas alarmant à priori, sauf qu’à la naissance les enfants sont handicapés. Les gamins sont difformes et accusent un net retard mental. Une dégénérescence natale qui affecte le moral de ceux qui vivent sur l’île. Une scission est provoquée et quelques membres de la communauté embarquent vers d’autres lieux, pensant qu’il s’agit probablement d’une maladie liée à l’endroit où ils vivent. Alors Lionel et son amie Sandrine, qui sont les responsables naturels du groupe, confient une mission à Alain et Jocelyne. Celle de trouver un médecin qui pourrait installer un hôpital de fortune. Jocelyne veut profiter de ce voyage afin de retrouver son amie Christelle qui vit en Irlande et qu’elle n’a pas revu depuis les événements qui ont bouleversé la Terre. A bord d’un petit voilier ils entament leur périple en longeant les côtes bretonnes, mais bientôt il leur faut songer à se ravitailler. Ils abordent donc à Brest. Le port et la ville sont dévastés, en ruines, et il leur est malaisé de trouver un magasin pouvant recéler quelque denrée. Lors de leur exploration ils entendent un vrombissement inquiétant. Un énorme frelon pique sur eux. Ils se réfugient avec précipitation dans une boutique et l’hyménoptère s’assomme contre la vitre. Alain en profite pour abattre la bébête avec son fusil à canon scié. Fin du combat ? Que nenni ! D’autres bestioles, par dizaines, mesurant une quarantaine de centimètres, arrivent en escouade. Les grosses goulues déchiquètent le frelon hors de combat puis repartent repues. Alain et Jocelyne reprennent leur périple et arrivés sur dans une grande surface entièrement saccagée, ils se trouvent quasiment nez à nez avec des individus qui poursuivent une jeune femme. Ils s’interposent et parviennent à faire s’enfuir les malotrus. Après quelques péripéties mouvementées, ils parviennent enfin en Irlande mais Christelle n’habite plus l’endroit où ils pensaient la trouver. Alors retour sur le continent jusqu’à Nevers via Rouen, où encore une fois ils ont maille à partir avec des prédateurs humains et rencontrent des dégénérés survivant avec difficulté et des communicants, une faculté de transmettre des messages par la pensée qui leur sera bien utile. Les combats sont nombreux et ils risquent leur vie à moult reprises. Dans une atmosphère de canicule, Alain Blondelon trimballe ses personnages, ne leur épargnant aucune vicissitude. Le Futur pointe à notre fenêtre avec ses rayons qui dardent en étouffant tout. Mais s’il s’agit d’une extrapolation de l’avenir, et un peu une parabole d’Adam et Eve découvrant ou redécouvrant le monde, il est à noter que ce n’est pas tant comment est devenue la Terre après l’Onde de choc que de s’apercevoir que malgré toutes les avanies, les êtres humains n’ont pas retenu la leçon. Au lieu de s’entraider, de signer une alliance cordiale, ils vivent en petits comités, et très nombreux sont les rapaces, les nuisibles, qui ne pensent qu’à exterminer leurs congénères. Autre époque, autres mœurs, mais encore et toujours de la discrimination. Il est bon aussi de se poser la question de savoir si les efforts, les essais, les recherches scientifiques concernant les modifications génétiques, quelle que soit leur provenance nucléaire ou chimique, ne peuvent pas se retourner contre l’homme. Mais de toute façon ceux qui sont à l’origine des mutations, animales ou végétales, ne seront pas là pour apprécier leurs résultats. Les bienfaits sont tout de suite avancés sans que quoi que ce soit n’est fait pour en analyser les méfaits. Quant au dénouement, il induit une suite qui j’espère ne saurait tarder. La couverture, signée Adam Tredowski, est très belle, mais reflète peu le contenu du roman. |
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