Les figures du mal de Victor BATTAGGION


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VICTOR BATTAGGION

Les Figures Du Mal


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Le mercredi 17 Novembre 2016

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Victor BATTAGGION




Une lecture de
CLAUDE LE NOCHER

CLAUDE LE NOCHER  

L’Histoire du monde ayant connu une grande quantité d’épisodes sanglants, il est légitime que se publient un certain nombre d’ouvrages sur "les grands criminels à travers les âges" devenus sombrement célèbres. On pensera en priorité à des personnages tels que Landru (1869-1922) ou Charles Manson (né en 1934). Ceux-là sont typiques. Soit par une allure insignifiante de petit-bourgeois, escroc sans envergure mais méticuleux, qui fit s’envoler en fumée les cadavres de ses victimes féminines. Soit par un aspect de gourou halluciné, à la tête d’une famille hippie qu’il incite à commettre des crimes spectaculaires. Même coupables de séries meurtrières, ça reste des individus ayant agi par intérêt, par plaisir sadique personnels, ou par opportunité. Le cas de Mme Voisin, empoisonneuse en série au temps du Roi-Soleil, est plus machiavélique. Le pape Alexandre Borgia n’a pas laissé une bonne réputation en matière de poison ni de mœurs, non plus.

Depuis les empereurs Caligula et Néron, monstrueux héros de l’Antiquité romaine, le crime de masse est lié à un pouvoir despotique. Dans les Carpates, chacun à leur époque, Vlad l’Empaleur (qu’on peut aussi appeler Dracula) ou Élisabeth Báthory usent et abusent de leur puissance locale pour torturer et tuer. En France, dans les années 1400, il en est de même pour Gilles de Rais, cruel seigneur de l’Ouest qui martyrise des enfants. Il suffit de posséder une parcelle de pouvoir pour passer à un stade supérieur dans l’atrocité. Ce fut le cas de Reinhard Heydrich, ce pur aryen abattu en Bohème-Moravie le 27 mai 1942, qui était un des principaux théoriciens du nazisme. S’il ne participa nullement à des meurtres, il élabora la répression visant à anéantir les Juifs et les populations d’Europe de l’Est. On peut rester relativement dans l’ombre et n’être pas moins un sanguinaire.

Peut-être se souvient-on moins encore du nom de Nikolaï Iejov. Né en 1895, peu éduqué, il se met tôt au service de la révolution bolchevique, dont il devient vite un apparatchik doté d’un large pouvoir. À l’heure où Staline domine la Russie, ce débraillé alcoolique de Iejov, pervers sexuel et sadique par nature, est un partisan de la plus ferme répression : n’y a-t-il pas partout dans le pays des ennemis du régime ? Et tant pis si, admet Iejov, “il est inévitable qu’un certain nombre d’innocents soient liquidés… Mille fusillés de trop, pas la peine d’en faire un plat.” Chef du NKVD, la police politique, il est l’artisan des Grandes Purges, de 1936 à 1938. À l’apogée de sa carrière, il n’est pas rare qu’il soit présent lors des exécutions d’anciens amis martyrisés par ses services. Bien que Iejov sente venir sa disgrâce, les rouages staliniens ont été trop bien huilés par lui-même pour y échapper.

Si l’on n’a pas lu “La fête au Bouc” (2002, Gallimard) de Mario Vargas Llosa, on ne connaît pas forcément le dictateur Rafael Leónidas Trujillo (1891-1961) qui dirigea Saint-Domingue d’une main de fer pendant trente ans. Quand les Américains occupent l’île, à partir de 1916, Trujillo s’affirme comme leur plus zélé supplétif, le plus violent. Lorsque les États-Unis installent un semblant de démocratie, sa position dans l’armée lui permet de conquérir bientôt le sommet. Non seulement c’est un despote d’une cruauté sans limite, sûr de son destin depuis l’enfance, mais il s’enrichit éhontément au détriment du peuple dès les années 1930. L’Amérique pense à l’évincer, mais il bénéficie d’un répit durant la guerre. Avec ses tueurs du SIM dans leurs Coccinelles noires, les exactions du régime de Trujillo se poursuivent. Néanmoins, l’époque change et son élimination approche.

En Afrique, l’Ouganda fit longtemps partie de l’Empire britannique. Issu d’un milieu très pauvre, quasiment inculte, un colosse de cent kilos pour un mètre quatre-vingt-onze (à dix-huit ans) va tirer profit de son "éducation" au sein des troupes anglaises. Début des années 1960, après l’indépendance, cet Idi Amin Dada va vite grimper dans la hiérarchie militaire, en s’affichant proche du président Milton Obote. En janvier 1971, il s’empare du pouvoir, pour près d’une décennie. On estime qu’il causa 300.000 morts dans son pays, massacres d’ethnies minoritaires ou exécutions d’opposants supposés. Pas d’intervention de la communauté internationale ? Non, car à ce niveau, Idi Amin Dada "amuse la galerie" en faisant le pitre, caricaturant son personnage de potentat fantasque juste risible. (Grand ami de la France, Bokassa l’imitera peu après en Centrafrique). Destitué en 1979, Idi Amin Dada vivra une paisible retraite de dictateur criminel jusqu’en 2003.

Parmi les tyrans du 21e siècle, c’est assurément l’héritier du pouvoir nord-Coréen qui fait le plus frémir. C’est à l’orée de la première guerre mondiale que débute la saga tragique de sa famille, avec son aïeul Kim Sang-ju. N’étant pas le successeur désigné, Kim Jong-un a écarté un de ses frères pour accéder à la tête du pays. Avant de faire condamner ses propres conseillers, afin de rester le seul maître. Quant aux plus hauts gradés militaires, leur sort ne dépend que de lui. “La population civile n’a pas été davantage épargnée. Bien que le régime prétende avoir aboli la peine de mort, des centaines d’exécutions ont été pratiquées depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un, la plupart groupées et publiques. Puisqu’il s’agit de régner par la terreur, tous les prétextes sont bons pour vous condamner à la peine capitale…” Derrière le masque du petit joufflu souriant, un infâme massacreur !

Coordonné par Victor Battaggion, cet ouvrage collectif dresse les portraits de Caligula, Néron, Frédégonde, Ezzelino III, Gilles de Rais, Vlad Tepes, le pape Alexandre Borgia, Ivan le terrible, Élisabeth Báthory, Madame Voisin, Landru, Trujillo, Mao Zedong, Nikolaï Iejov, Reinhard Heydrich, Idi Amin Dada, Polpot, Charles Manson, Saddam Hussein, Ben Laden, Kim Jong-un. Vingt-et-une “Figures du Mal” parmi les plus impressionnantes de l’Histoire, présentées dans autant de chroniques qui illustrent leur instinct destructeur, leur cruauté. Manière de rappeler que la monstruosité est universelle, de tout temps et en tous pays.

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