La fée benninkova de Franz BARTELT


La Fée Benninkova BARTELT189

FRANZ BARTELT

La Fée Benninkova


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Le samedi 22 Janvier 2011

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Franz BARTELT




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

« Vous êtes bien Clinty Dabot, le célèbre handicapé ? » A cette question, posée par une charmante jeune fille, le narrateur ne peut répondre que oui. Célèbre dans son quartier, il s’appelle effectivement Clinty et est handicapé. Il n’est pas encore minuit, et Clinty se demande bien qui vient l’importuner à cette heure indue alors qu’il regarde un dessin animé à la télévision. La jeune fille, en pleurs, se présente : Je suis la fée Benninkova, j’ai envie de faire pipi, j’ai perdu ma baguette magique et je suis poursuivie par les Lutins noirs. Le premier petit problème réglé, Clinty et la fée Benninkova, qui n’a plus rien d’une fée sans baguette, commencent à discuter, surtout Clinty qui s’épanche. Il a tant de choses à dire, à raconter, et la Fée Benninkova est si attentive. Elle peut se le permettre, d’ailleurs ce n’est qu’un geste de courtoisie, car Clinty a accepté de lui commander une baguette de remplacement. Par téléphone, avec envoi contre-remboursement, à son nom et à son adresse. Alors en attendant la réception de l’objet indispensable à tout statut de fée qui se respecte, ils papotent. Clinty était un assoiffé de documentation sur la femme, sur son anatomie, sur le mystère du charme du sexe dit faible et il a trouvé son bonheur, les réponses à toutes ses interrogations et plus avec Marylène, hôtesse de caisse. Marylène qui va se marier avec Raoul, un gars qui ne lui arrive pas à la cheville, chef de rayon aux accessoires automobiles dans le même supermarché que Marylène. Clinty est invité à la messe de mariage mais pas au repas qui doit s’ensuivre. Et ça, Clinty ne le digère pas. La Fée Benninlova écoute religieusement, avec une patience de fée, Clinty raconter comment il a fait la connaissance de Marylène, l’opulente, la pulpeuse Marylène en effectuant ses emplettes malgré sa patte folle et son dos qui se tord. Marylène après bien des difficultés consent à venir le retrouver dans sa tanière. Subjugué, Clinty lui a demandé après plusieurs visites qu’elle lui montre un sein. Evidemment Marylène n’est pas une femme facile, vénale, elle se récrie et devant le désarroi de son hôte, elle accepte finalement mais contre une petite rétribution : l’équivalent de vingt kilos de sucre. Proposition tout de suite acceptée par Clinty et avec enthousiasme qui plus est. Ah cette jouissance des yeux ! La visite d’après il lui demande de lui montrer l’autre sein, Marylène veut bien, toujours contre l’équivalent de vingt kilos de sucre. Enfin, la bouche sucrée il requiert de pouvoir comparer les deux, en échange de trente kilos de sucre. Et c’est l’engrenage, avec les réticences habituelles. Le nombril lui coûte six paires de draps. Mais comme il le déclare à sa visiteuse : « La femme nue est rare dans la vie d’un handicapé. Ce qui est rare est cher. Mais ce qui fait du bien n’a pas de prix ». Lorsqu’il veut apercevoir une autre partie du corps, la partie charnue et arrière de Marylène, les pourparlers se révèlent longs, interminables. Faut la comprendre aussi cette pauvre Marylène (enfin pas si pauvre que ça depuis les bontés octroyées par Clinty subordonné par son désir, son besoin, sa soif d’explorateur charnel) Marylène qui estime que ses fesses, enfin les fesses d’une caissière, étaient soumises à d’abominables déformations professionnelles.

Même si la phrase sacramentelle Il était une fois ne débute pas ce récit le lecteur entre véritablement dans ce conte de fée, ou plutôt ce qui devient rapidement un compte de fée. Une histoire émouvante, poignante, attendrissante, d’un handicapé qui ne pense qu’à ça, c’est-à-dire découvrir la femme dans sa nudité, pouvoir en profiter comme un explorateur découvre une terre inconnue qui se refuse à lui. Il lui faut beaucoup d’abnégation, de persuasion, de sacrifices, d’éloquence et de dons financiers car la plantureuse caissière joue les jeunes filles effarouchées à la moindre proposition honnête. Ne la paie-t-il pas pour ce déshabillage qui se déroule sur de longs mois, et qui lui coûte la peau… de ses économies. Une histoire charmante et pas forcément morale qui met en scène les difficultés d’un handicapé à pouvoir jouir des petits plaisirs de la vie comme tout un chacun. Un roman dans lequel le mot onirisme prend toute sa signification. Franz Bartelt possède à son actif plus d’une trentaine d’ouvrages dont deux Séries Noires : Le jardin du Bossu et Chaos de famille.
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