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DOMINIQUE BROUSSE |
Aloko AmerAux éditions L EMBARCADERE |
2305Lectures depuisLe lundi 3 Octobre 2005
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Mais Charles de Rousseloy ne sait peut-être pas qu’à Saint-Denis les processions de bénédictins ont disparu au profit de la vie coloré et des marchés cosmopolites. Et qu’à se frotter à ces lieux mélangés, il risque d’y perdre son âme… Si Charles de Rousseloy et ses déboires constituent un pan important de « Aloko amer », il n’y occupe qu’un rôle marginal, à l’image de ses croyances politiques. Saint-Denis n’est plus, depuis longtemps, la cité des rois ; elle est devenue la banlieue nord, la cité ouvrière, en un mot Saint-Denis-la-rouge. Dans ces conditions, le personnage principal devait refléter cette réalité. Et seul Martial Durand pouvait occuper cette place. Car qui mieux que lui connaît et aime cette ville ? Au point de la préférer à Paris ! Avec Martial, nous arpentons les rues de Saint-Denis et les couloirs de métro, comme nous avons déambulé en compagnie d’Amélie Poulain dans Montmartre, mais à la différence qu’il ne s’agit pas d’un Saint-Denis onirique et qu’aucun quidam ne ramasse des photomatons sur le quai du métro. Loin des clichés sépia et insipides, Dominique Brousse nous invite au bar de Gégé : au quai des brumes. Il nous fait partager le café calva des fidèles de ce zinc, leurs espoirs, leur exil, leurs chagrins d’amour, leurs plaisanteries. Il dresse un constat désabusé et amer de la vie quotidienne et s’applique à tirer le bilan de chacune de nos espérances déçues, quelle qu’en soit la cause : la trahison ou la lâcheté. |
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