le sourire du vautour de Claire ARNOT


Le Sourire Du Vautour ARNOT79

CLAIRE ARNOT

Le Sourire Du Vautour


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Le dimanche 2 Avril 2012

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Claire ARNOT




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Vouloir retrouvez ses copains d’école, comme certains sites le proposent, est-ce vraiment une bonne idée ? Peut-être une forme de nostalgie, une envie de se replonger dans le monde de l’adolescence, le besoin de se rendre compte que l’on n’a pas vieilli malgré les rides et les petites déformations physiques inhérentes au poids des ans écoulés. Ce genre de démarche n’est pas forcément sans risque. C’est que va démontrer l’histoire que nous délivre Claire Arnot qui emprunte, légèrement affirme-t-elle, dans son autobiographie.

Hélène Fontayne, quadragénaire (et non quarantenaire comme indiqué en quatrième de couverture et qui signifie une période de quarante ans) rondelette, mère de deux garçons et mariée avec Marco, un italien, vit dans la province de l’Ombrie en Italie centrale. Elle est en proie à une légère déprime qui n’est pas forcément liée à l’âge mais à cause de l’arrivée impromptue de la fille que Marco a eue d’une précédente liaison, majeure, et qu’il faut surveiller dans ses études et ses relations. Alors Hélène s’adonne volontiers à une ingestion effrénée de chocolat, sous toutes ses formes. Elle a gardé des relations avec Karine, documentaliste et dont elle fut la camarade en Terminale à Avignon. Or Karine a décidé de réunir quelques-uns de leurs condisciples et de passer ensemble deux ou trois jours dans la Drôme provençale, dans les gorges de l’Eygues en un lieu dit des Baronnies.

C’est le weekend de la Toussaint et doivent se retrouver, outre Hélène et Karine, Cathy installée à Nîmes, Inès, mariée à vingt ans avec une espagnol de quarante cinq ans son aîné, Benoît, un comédien qui n’a pas véritablement réussi à percer, et Bruno, leur hôte qui tient un centre de vacances, Karim, informaticien et sa femme Nicole, une sociologue qui a abandonné son travail à la naissance de leur deuxième enfant. Ils seront accompagnés de Simon, leur dernier né, n’ayant pas voulu le laisser aux grands-parents déjà occupés avec leurs deux aînés. Les retrouvailles sont chaleureuses, pourtant Hélène ressent que le petit groupe boitille. Nicole est devenue effacée, une petite souris qui grignote, toujours maussade, fatiguée. Hélène pense que ce n’est pas seulement les enfantements et l’éducation de ses enfants qui ont conduit Nicole dans cet état proche du stress ou de la déprime.

D’autres convives sont invités à participer aux agapes. Ainsi Chloé, une petite bonne femme qui ne s’en laisse pas conter, tient un centre équestre. Sylvain est en stage et est chargé de récupérer des bêtes crevées dans les pâturages environnants et de les transbahuter jusqu’au charnier consacré à nourrir les vautours fauves qui ont été réintroduits dans la région. Maurizio, le boulanger d’origine italienne installé depuis des décennies à Rémuzat et qui est content de pouvoir converser avec Hélène dans sa langue natale. Et puis enfin, un gendarme, qui n’est pas là pour surveiller des débordements éventuels mais à l’invitation de Bruno, alias Nounours pour tout le monde, surnom affectueux donné lors de ses années lycée à cause de son physique de plantigrade.

Au cours de la soirée qui devrait être une petite fête de retrouvailles, l’ambiance se tend. Hélène se rend compte qu’entre Karine et Karim, il existe une forme de liaisons dangereuses. Quant à Benoît, il se montre toujours aussi suffisant, narquois, fouineur, pénible même parfois à vouloir s’immiscer dans la vie privée des personnes qu’il côtoie, malsain, qui cache sous un physique d’ange une âme de démon, et à draguer les filles malgré leur refus. Le malaise s’installe lorsqu’Inès propose de tirer les cartes. Pour Benoit les lames lui prédisent un accident. D’autres épisodes plus ou moins désagréables ponctuent cette soirée qui s’étire en longueur, en piques, en paroles désagréables, en tentatives de relancer une bonne humeur factice.

Le lendemain matin, alors que Sylvain apporte sur le charnier la subsistance des vautours fauves, il découvre une moto renversée sur la route, un peu plus loin un casque et en bas gisant sur le charnier, un corps que quelques grifouns, selon le parler local, éventrent et se disputent

Ce roman, catalogué policier puisque meurtre a été perpétré et qu’enquête de la maréchaussée est diligentée, est surtout pour l’auteure l’occasion de proposer une étude mœurs concernant des adultes qui désirent se replonger dans leur adolescence. Mais entre l’insouciance qui prédominait alors et des retrouvailles qui obligent à se remémorer des incidents qui ne peuvent être effacés, même si la mémoire aimerait parfois les avoir définitivement oubliés, il existe la barrière de la maturité. Les adultes ne réagissent plus de la même façon, surtout lorsque des entourloupes se glissent comme des peaux de banane sous les pas des danseurs et des fêtards.

Il est dommage primo que la résolution de l’énigme soit elliptique, les preuves dénonçant le coupable étant juste posées mais non exploitées réellement. Mais je ne vais pas mégoter. De plus les sites de publication en ligne de manuscrits n’effectuent pas un véritablement travail éditorial. Typographie trop petite, mise en page parfois aléatoire, et manque de relecture attentive afin de procéder à un dégraissage de digressions qui alourdissent le récit, même si certaines d’entre elles apportent de fausses pistes. Bref un roman charmant et j’encourage Claire Arnot à continuer mais en apportant une plus grande rigueur dans la signalisation des indices et des explications.

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