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BRIGITTE AUBERT |
Freaky FridaysAux éditions LA BRANCHEVisitez leur site |
3205Lectures depuisLe mercredi 28 Decembre 2011
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Une lecture de |
Hélène Robinson est une veuve de soixante-deux ans vivant à Deauville. Plus âgé qu’elle, son mari Joe est décédé depuis environ un an. Restant active, sous le nom de Mamie Hélène, elle prépare et vend ses gâteaux maison. Ce vendredi, elle en livre un chez ses voisins. Les Devauchelle habitent une riche propriété, proche de la plus modeste maison d’Hélène. Ce conseiller financier et sa famille ne lui plaisent guère, à part la petite Gaétane. Quand surgissent deux tueurs à l’accent slave, Hélène est témoin du massacre des Devauchelle et des employés. Seule Gaétane et son chien échappent au carnage, grâce à Hélène. Celle-ci est certaine d’avoir été repérée par les exécuteurs russes de ses voisins. Chez elle, tout est prêt pour une fuite immédiate. En cas de pépin, Joe avait tout préparé, y compris une arme. Hélène redevient Vera Lopez, sa véritable identité. À la gare, il est déjà trop tard pour prendre le train. Mika et Andrei ne tardent pas à la localiser, à cause de son téléphone portable. Si Vera est moins prête à la cavale que ne l’aurait été Joe, elle reste réactive. Elle s’installe au Normandy, le palace de Deauville, avant de passer la soirée au casino. Le duo de tueurs s’y trouve aussi, mais ne peut la reconnaître. À côté d’elle, le couple Sandra et Jack semble faire partie de la même équipe que les deux Russes. Il est temps pour Vera de demander la protection de son contact de l’ambassade des Etats-Unis. L’agent en question n’est pas loin, en effet. Mais il cherche aussi à éliminer Vera. C’est lui qui se fait buter, après une ébauche d’explication. Sandra réalise que l’opération dérape totalement : “Ce cinglé de Gioanni avait programmé ça un vendredi 13 et ça leur revenait en pleine gueule.” En additionnant les Devauchelle et les tueurs, l’hécatombe compte dix victimes pour ce seul vendredi. Vera a aussi fait le lien entre le mafieux Gioanni, vieil adversaire de Joe, et cette meurtrière affaire. Dès le lendemain, elle explore la clé USB qu’elle a récupéré, y trouvant les comptes de Duvauchelle et des photos. Sur lesquelles Vera identifie le PDG de la société Securitex, et un chargé de mission ministériel. Tandis que Mika rôde toujours dans les parages, Vera se planque sur le voilier de Joe, le “Vendredi”. Arrivé à Deauville, un colonel de l’ambassade prend contact avec Vera. Ce qui ne signifie pas qu’elle puisse lui faire confiance. Elle commence à comprendre le rôle de certains protagonistes, mais elle est toujours en danger… Quel bonheur ! Merci Brigitte Aubert ! C’est avec une belle virtuosité qu’elle maîtrise cet excitant récit. Voilà un authentique roman d’action et de suspense, une véritable comédie d’aventures comme on en lit trop peu souvent. Si quelques lignes de résumé ont permis de voir que la sexagénaire Hélène/Vera savait se défendre, ce n’est qu’un survol de péripéties qu’elle traverse. Car, loin de leur image de paisibles retraités, le défunt Joe et Vera eurent un passé agité. Son mari reste présent au quotidien dans son souvenir. Cette histoire nous est racontée avec une remarquable souplesse narrative, sur une tonalité enjouée qui évite de lourdes caricatures. Outre la suite de rebondissements, puisqu’il s’agit aussi d’un roman noir, l’auteure n’oublie pas les activités de ennemis de Vera. “Même si Monsieur Sécuritex entretenait des liens occultes avec Gioanni, et que Devauchelle l’avait découvert, ça ne justifiait pas de le flinguer avec toute sa famille pour un secret de Polichinelle. Est-ce les enfants d'aujourd’hui connaissaient encore Polichinelle ?… Armand Lavallières. Un nom qui fleurait bon la France des traditions, des pots de vins et des républiques corrompues.” Le contexte éclaircira les motifs du carnage, bien sûr. Cet excellent suspense mouvementé mérite un grand Coup de cœur. |
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