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ALBEDO |
Les Pourritures CélestesAux éditions BALEINEVisitez leur site |
276Lectures depuisLe lundi 2 Juin 2003
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Une lecture de |
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On ne présente plus Gabriel Lecouvreur, dit le Poulpe, libertaire humaniste, pourfendeur des méfaits du libéralisme. Il a eu 40 ans en l’an 2000 et semble en avoir « profité » pour prendre une retraite que l’on souhaite momentanée ; mais deux ans avant de fêter cet anniversaire, aux prises au désarroi que lui occasionne la « disparition » de son amie Cheryl et intrigué par la mort de la célèbrissime Stefany Desterrains, il grimpe dans un train qui le conduit jusqu’à Bréauté-Beuzeville. Par car SNCF, il doit ensuite gagner Étretat et ses célèbres falaises, aux pieds desquelles a été découvert le cadavre de l’actrice ou du moins ce que les goélands n'ont pas mangé. Durant quelques jours, il erre, dans les rues d’Étretat, à la recherche d’indices qui permettraient de mettre en doute la thèse officielle du suicide. Mais son intérêt pour cette affaire, malgré deux ou trois détails qui piquent sa curiosité, demeure faible. A tel point qu’il quitte la « ville » alors qu’un deuxième mort est retrouvé par la gendarmerie… Après un bref arrêt à Rouen, qu’il met à profit pour « interroger » le père de la victime, il décide de regagner Paris. C’est un Poulpe aux prises avec son double Gabriel, que nous présente cet auteur qui manie le stylo comme d’autres le nunchaku. Dans cette aventure notre pieuvre redresseuse de torts n’est pas seulement en lutte contre les forces du « mal » mais aussi contre elle-même et il lui faudra vaincre son indifférence ironique envers lui même, son penchant schizophrénique pour que repoussent ses tentacules justicières. Elles embrasseront la voûte céleste et ses constellations puis plongeront au plus profond du royaume de Poséidon avant d’étreindre jusqu’à l’étouffer le monstrueux Cetus… Avec cet ouvrage, au décor Normand et à l’inspiration mythologique, Albédo fait une entrée en littérature policière des plus remarquable, à tel point que l’on ne peut que demander : « A quand un prochain opuscule signé Albédo » |