blanche maupas, la veuve de tous les fusillés de Macha sery ALAIN MOREAU


Blanche Maupas, La Veuve De Tous Les Fusillés ALAIN_MOREAU47

MACHA SERY ALAIN MOREAU

Blanche Maupas, La Veuve De Tous Les Fusillés


Aux éditions EDITIONS DE L’ARCHIPEL

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Le mercredi 30 Decembre 2009

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Macha sery ALAIN MOREAU




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Tout le monde, ou presque, se souvient du livre de Jean Amila, Le Boucher des Hurlus paru en 1982 dans la Série Noire dans lequel l’auteur met en scène Michou dont le père a été fusillé lors des mutineries de 1917, laissant entendre que cette histoire serait en partie autobiographique. Il n’en est rien mais une porte était ouverte dans l’exploration de la petite histoire de France et de ses secrets militaires. A peu près à la même époque Didier Daeninckx écrivait Le Der des der, roman dans lequel l’auteur ouvrait une page méconnue de l’histoire, la répression des soldats russes qui désiraient regagner leur pays afin de participer au partage des terres, en 1917 et la conduite scandaleuse de l’état-major militaire français de cette époque. Or le grand-père paternel de Didier Daeninckx fut lui-même déserteur après avoir vécu trois ans dans les tranchées, échappant aux recherches et aux pelotons d’exécution et enfin amnistié alors qu’il avait été condamné pour trois ans aux travaux forcés. D’autres n’eurent pas la chance de survivre aux ignominies despotiques de militaires intransigeants planqués dans leur état-major, alors que ce qui leur était reproché équivalait à peu de chose, pour ne pas dire à rien.

Instituteur, tout comme sa femme, au Chefresne, petit bourg situé entre Percy et Villedieu les Poêles dans la Manche, Théophile Maupas apprend en lisant le journal l’assassinat de Jaurès. Nous sommes le 2 Août 1914. Quelques jours plus tard, le tocsin résonne dans le village. C’est la mobilisation générale. Malgré ses quarante ans et sa situation d’instituteur, Théophile est incorporé, avec en compensation le grade de caporal. Direction Souain dans la Marne alors que tout le monde pensait qu’il serait affecté à l’arrière. De septembre 1914 à mars 1915, sa compagnie croupit dans les tranchées, avançant de quelques mètres ou stagnant la plupart du temps, dans la pluie, la boue, le froid, le gel, ayant pour objectif un moulin ou une crête. Reprendre du terrain à l’ennemi, idée fixe des gradés qui délègue des sous-officiers chargés non pas de leur remonter le moral mais les bretelles. Lors du commandement du déclanchement d’une attaque quelques hommes grognent. Ils n’en peuvent plus. Ils sont fatigués, harassés, exténués, ils ont le moral dans les bandes molletières. Pendant ce temps au Chefresne, comme ailleurs, les femmes accomplissent les travaux des champs en plus d’élever leurs enfants, qui pour certains n’auront jamais le plaisir de voir leur père décédé avant leur naissance. Blanche fait office de secrétaire de mairie et rédige les lettres de celles qui ne savent ni lire ni écrire. Jusqu’au jour, courant mars 1915, où elle reçoit un courrier officiel lui annonçant le décès de son mari. Non pas mort pour la France, ce qui eut été une piètre consolation, mais fusillé pour l’exemple. Elle ne peut y croire mais pourtant la réalité est là. Et tout le monde autour d’elle se détourne. Elle luttera contre vents et marées pendant dix neuf ans afin de réhabiliter la mémoire de Théophile, recherchant des témoignages auprès de soldats ayant soit connus son époux, soit auprès de ceux qui auraient eu connaissance des faits. Malgré l’administration, malgré les mauvaises langues, malgré l’inertie ou la mauvaise foi militaire, elle va démontrer un courage à toute épreuve, réussissant à mobiliser des associations, des personnes qui se sentent impliquées dans son combat, car Théophile ne fut pas le seul à être « fusillé pour l’exemple ». Un livre écrit comme un roman, ménageant le suspense, et instillant une révolte dans le cœur du lecteur devant l’abjection, l’infamie, la bassesse des officiers militaires qui non contents d’avoir envoyés au peloton d’exécution des hommes innocents, paradèrent à l’armistice et reçurent la Légion d’Honneur. Un livre émouvant qui donne à réfléchir sur les déclarations des instances officielles.
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