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PIETER ASPE |
Les Masques De La NuitAux éditions ALBIN MICHELVisitez leur site |
3158Lectures depuisLe mercredi 4 Mars 2009
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Une lecture de |
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Dans la banlieue chic de Bruges, un squelette est découvert lors de la rénovation d’une fermette. Le policier Pieter Van In et son adjoint Guido Versavel sont chargés de l’affaire. Ils interrogent les Vermast, une famille agaçante, aujourd’hui propriétaire des lieux. La fermette appartenait auparavant à une association, le Secours Flamand. C’est le vieil homme d’affaire Vandaele qui l’offrit à cet organisme caritatif. Un détail étonne Van In : la grille d’entrée est télécommandée. C’est curieux pour une propriété ayant hébergé des activités associatives. Quand le policier interroge le puissant Vandaele, ce dernier répond avec sérénité, expliquant même le détail qui a surpris Van In. Grâce à un de ses anciens amants, Guido Versavel apprend que cette fermette fut encore une douzaine d’années plus tôt un lupanar, le Love. Ce bordel de luxe accueillit une clientèle de notables. L’autopsie du squelette révèle que l’inconnu avait subi une opération de chirurgie esthétique, plutôt rare à l’époque des faits. Les policiers ont reçu le renfort de leur collègue Baert, auquel ils n’accordent pas une grande confiance. Par contre, la jeune policière Carine Neels semble vouloir prouver son efficacité. Du côté de Vandaele et de son avocat Provoost, cette enquête dérange. Ils savent que c’est William Aerts, patron d’un bar-club financé par Vandaele, qui enterra le cadavre. Or, celui-ci est en fuite avec son pactole, direction l’île de Malte. Linda, l’alcoolique épouse de William Aerts, livre une liste des clients de l’élite qui fréquentèrent le Love. Tous appartiennent au Secours Flamand. L’association est très liée au VLOK, parti politique fascisant. Van In et sa compagne Hannelore Martens, substitut du procureur, sont conscients qu’il s’agit d’adversaires influents. Il serait bon de connaître les activités réelles du Foyer, siège actuel de l’association. Une mission idéale pour la policière Carine Neels, à condition qu’elle ne prenne pas trop de risques. Vandaele a engagé un tueur à gages pour supprimer William Aerts. Mais le fuyard n’est pas si stupide. L’avocat Provoost est assassiné chez lui, lors d’un pervers jeu sado-maso. Si Van In est certain que l’énigme tourne autour de Vandaele, il sera difficile de trouver des preuves contre lui et ses complices… Sous l’influence de Hannelore, enceinte de cinq mois, Van In tente de mener une vie plus saine, évitant les abus d’alcool. Mais le policier conserve des méthodes d’investigation personnelles. Face à des gens haut placés, il lui faut être aussi subtil qu’offensif. À l’opposé du roman d’enquête linéaire au parcours balisé, ce troisième épisode offre une intrigue pleine de péripéties sinueuses. On apprécie en particulier la tonalité ironique. Entre autres, les personnages de Linda ou de la famille Vermast ne sont pas épargnés. Le cas de la victime retrouvée à l’état de squelette est plutôt singulier. Celui de la jeune Carine ajoute l’inquiétude au suspense. Les révélations sur le passé de Vandaele et de ses amis expliquent leur cynisme. Malgré les obstacles, le tenace Van In parvient à définir le rôle de chaque protagoniste. On se laisse volontiers captiver par ce roman absolument réussi. |
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