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PIETER ASPE |
Chaos Sur BrugesAux éditions ALBIN MICHELVisitez leur site |
11006Lectures depuisLe mardi 12 Novembre 2008
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Une lecture de |
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L’alcoolique commissaire Pieter Van In et son perspicace adjoint homosexuel Versavel sont policiers à Bruges. Ce dimanche-là, un Allemand nommé Dietrich Fiedle est hospitalisé dans un état critique après une agression. La victime a un fort taux d’alcoolémie dans le sang, mais ça ne semble pas être une simple affaire d’ivrognes. Au décès de Fiedle, l’affaire criminelle est confiée au commissaire Croos et au juge Creytens. Néanmoins, Van In continue à s’y intéresser. Un attentat vient de viser la statue d’un grand poète brugeois. Un acte de banal vandalisme parait improbable. Par contre, un attentat commis par le MWR n’est pas exclu. Ce Mouvement Wallon Révolutionnaire fit vaguement parler de lui vingt ans plus tôt. Risquant de perdre sa maison de l’impasse du Poisson-Gras, Van In tente de régler ses problèmes financiers. Il espère aussi renouer avec sa maîtresse Hannelore Martens, substitut du procureur. Le bourgmestre a reçu une lettre de menaces, en français. Des mesures sont prises pour protéger les monuments de Bruges. Au club “La villa italiana”, il soutire par la ruse quelques infos aux employés. L’Allemand y est passé peu avant sa mort, ainsi qu’un Hollandais du nom de Frenkel. Ce dernier a peut-être été témoin de choses qu’il ne devait pas connaître. Grâce à la prostituée Macha, de “La Villa”, Van In apprend que Fiedle aurait rencontré Georges Vandekerckhove. C’est le puissant propriétaire de la société Travel, et de ses filiales. Selon Léo, l’expert judiciaire du labo, la lettre de menaces provient plutôt d’un néerlandophone. Van In interroge Vandekerckhove, qui fournit aisément un alibi. Le juge Creytens n’oublie pas l’origine de la fortune familiale et de sa position sociale. Son père fut l’ami de nazis, et les aida à soustraire une statue prestigieuse. Ami avec Vandekerckhove, le juge ne fait rien pour que l’enquête sur la mort de Fiedle progresse trop vite. Pendant ce temps, un attentat se prépare contre la Tour du Beffroi. Victime d’un malaise causé par un ulcère, Van In a intérêt à calmer ses excès. Hannelore est prête à l’aider financièrement à garder sa maison. Le policier identifie le propriétaire de l'agence immobilière qui veut son bien. Le Hollandais Frenkel est assassiné dans sa maison incendiée... Après “Le carré de la vengeance” (2007), voici la deuxième aventure du singulier commissaire Van In. Avec ses excès, ce policier (bien assisté par ses proches) s’avère diablement attachant. Au cœur de la ville historique et touristique de Bruges, il mène une double enquête captivante. L’auteur nous glisse quelques indices, mais entretient le suspense grâce à une intrigue bien construite. Plus nuancés qu’on pourrait le croire, les personnages sont fort crédibles. On ne manque pas d’évoquer les désaccords entre Flamands et Wallons, qui ont grossi depuis l’époque. Plus souriant, Van In nous explique même l’origine de son juron habituel, “Benson im Himmel”. Et, malgré ses incartades sexuelles, sa relation avec Hannelore progresse vers une normalisation. Un roman très entraînant. |
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