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LUIS ALFREDO |
Itinéraire D'un Flic Saison 2 - Compil -Aux éditions SKAVisitez leur site |
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Une lecture de |
4° de couverture. Un petit vent glaçant déboulait par intermittence des sommets qui dominaient la vallée. Dans le ciel, au bleu délavé, des nuages épars circulaient, masquant de temps à autre le soleil et accentuant ainsi la morsure du froid. Il la pistait depuis le petit matin, traversant, tantôt à vive allure, tantôt quasi au pas, les pentes rocailleuses ou boisées. Son regard suivit un instant le vol d’un vautour, équarrisseurs bénévoles qui depuis la fermeture des porcheries espagnoles à ciel ouvert, au début des années 2000, avaient migré de ce côté de la chaine pyrénéenne. Puis, abandonnant l’oiseau, l’homme porta ses jumelles longue portée aux yeux et la découvrit à l’arrêt, dressée au sommet d’un rocher planté parmi d’autres au milieu d’une étendue d’herbe rase. Tout en ne la quittant pas des jumelles, il marqua lui aussi une pause. Il convenait d’être prudent, elle risquait de deviner sa présence et de lui échapper. Les Pyrénées, belles, parfois sauvages s’assortissent mal à la préciosité de René-Charles. C’est pourtant elles qui dominent cet épisode qui révèle plus d’un secret familial de l’étonnant commissaire. Dernière nouvelle dans laquelle de Villemur va rencontrer une ourse, son frère, et des amants contraints de se réfugier à l’hôtel. Cet épisode va requérir toute la perspicacité de notre flic qui détonne de par son homosexualité et son accoutrement d’un autre âge, nouvelle figure romanesque à ranger dans la collection des hard boiled cocasses, tout en second degré. * * * Après le monde de la télé (Téléréalité), celui de l’art (Artransgression), de la cause animale (Antispéciste) et de la haute société (La baigneuse) voici notre commissaire confronté à un autre monde, celui qui oppose les défenseurs des ours aux populations locales et aux bergers. Qui a tué Michaël Blanchard, dirigeant d’une association de protection des ours ? Des opposants à leur introduction dans la nature ou tout simplement un drame familial, l’épouse du défunt ayant un amant, situation classique. On aime à retrouver ce commissaire au langage vieille France, sentant bon une époque révolue : « Il n’est pas messéant de tenir en suspicion un pâtre quinteux », « Foutriquet … triste faquin », « Des questions, mon cher féal ? », commissaire au chapeau Mitterrandien qui place un exemplaire de l’Huma dans la poche de sa veste quand il va voir son supérieur, qui porte nœud papillon et montre à gousset. Il y a Octave, son fidèle second et son écharpe blanche, Joan Nadal le privé toujours prêt à donner un coup de main, tout comme P’tit Louis l’indic de service. Une nouvelle enquête plaisante et agréable à suivre qui clôt cette saison 2 de belle façon. |