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ELIANE K ARAV |
Le Penseur De VallorbeAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
221Lectures depuisLe vendredi 17 Juillet 2015
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Une lecture de |
N°2353. Parution juin 1994. 208 pages. 6,65€. Un cousin du penseur de Rodin ?
Imaginez. Vous êtes dans le TGV Lausanne-Paris et vous avez envie d'aller aux toilettes. Seulement quelqu'un occupe déjà la place depuis un certain temps. Depuis si longtemps en fait que vous tambourinez à la porte. Et c'est alors que vous sentez une odeur qui vous rappelle celle de la boucherie dans laquelle vous avez baigné durant des années. Une odeur de sang. Que faites vous dans ce cas ? Vous tirez la sonnette d'alarme. Et vous découvrez en même temps que le contrôleur, une femme assise sur le trône, belle et bien morte, avec pour garde du corps un python. Les policiers et les douaniers arrivent à la rescousse, avec chacun leurs problèmes. L'un d'eux est constamment en train de se tripoter la verrue, espèce de tumulus facial, comme s'il s'agissait d'un porte-bonheur. Un autre se gratte en permanence les gonades. Quant aux deux frères, ils ont à résoudre un problème de gémellité. Pendant ce temps dans un autre wagon, une petite fille joue à une sorte de flipper, et ni son père, ni sa mère, ne sont là pour la surveiller. Une petite annonce illisible passe dans un journal local tandis que dans un cirque le nain et la directrice sont affolés.
L'écriture d'Eliane K. Arav , et l'histoire, est un véritable feu d'artifice, éclatant dans tous les sens, mais peu à peu les morceaux se rejoignent, s'imbriquent. Au départ cela peut en perturber la lecture, d'autant qu'Eliane K. Arav joue avec les mots et y implique des expressions suisses, mais rapidement on devient envoûté par ce style pour le moins étrange. D'autant qu'une narratrice s'infiltre dans ce récit, prenant les couvertures à elle, se trouvant toujours à point nommé là où l'action est intéressante : une mouche, ce qui vous l'avouerez n'est guère banal. |