Où se situe la frontière entre réalité et fiction? La route qui mène de l’une à l’autre frôle la folie et l’on doit parfois la parcourir en quatre-quatre, en compagnie de son double dissimulatoire… Quant à l’amour, le triangle éternel, de la femme, le mari et l’amant, est toujours porteur de mort, comme Eros et Thanatos… Reste l’ascenseur, celui qui conduit, au détour d’une phrase, jusqu’au septième ciel, jusqu’au bout du jour. Hasard et lieu clos ne font jamais bon ménage, tant il est vrai que chacun a quelque chose à dissimuler et que la vengeance rôde dans les espaces sans issues. Guillaume Andreu, a réuni, dans Claustrophobia, cinq longues nouvelles où, tel un laborantin, il observe et décrit d’une plume acérée les effets désastreux de l’enfermement… de ces lieux propices à la mise à nue d’une nature humaine obscure… A l’heure où la nouvelle n’a pas le vent en poupe, Claustrophobia éclaire le genre de sa lumière noire et réjouissante.
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