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CICERON ANGLEDROIT |
Tiens Bon L’pinceau, Y A Des Coulures !Aux éditions DU PALEMONVisitez leur site |
435Lectures depuisLe jeudi 6 Decembre 2018
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Série Enquêtes de Cicéron. Editions du Palémon. Parution le 12 octobre 2018. 224 pages. 10,00€. ISBN : 978-2372605328 Où Cicéron démontre qu’il n’est pas Miro ! Après une virée chez des vignerons bourguignons, afin de reconstituer la cave du commissaire Saint Antoine, et réconcilier Momo et René, brouillés pour quelques paroles malheureuses, Cicéron Angledroit pensait retrouver la quiétude devant son café habituel chez Raoul. Que nenni ! Alors qu’ils arrivent à place, c’est pour apprendre que le lieutenant Vanessa vient de se choper un coup de couteau dans le gras (inexistant) du bide. Rien de grave mais cela aurait pu être pire. Elle a été transportée à l’hosto au Kremlin (Bicêtre) et il n’y a plus qu’à attendre des nouvelles réconfortantes et sa sortie. Seulement elle bénéficie d’un mois de congés de maladie ce qui n’arrange pas le commissaire mais qui ne privera pas Cicéron d’un hommage de temps à autre, et même plus souvent, en y allant doucement quand même. Après cette randonnée, et l’agression de Vanessa, Cicéron reprend ses habitudes, retrouvant son duo de bras cassés (c’est une image, même si Momo est manchot) chez Raoul. C’est là qu’il aperçoit une jeune femme dont les traits ne lui sont pas inconnus. Effectivement, elle se présente comme s’appelant Lucie et fille de Séverine Zebaba. Un pan du passé de Cicéron adolescent remonte à la surface. Séverine, oh que oui qu’il s’en souvient ! Séverine qui avait accusé tous ses condisciples de Terminale lorsqu’elle était tombée enceinte, même Cicéron qui à l’époque n’était pas encore travaillé par sa libido. Par la suite elle s’était mariée avec l’un des procréateurs éventuels et puis elle est décédée dans un accident d’escalator deux ans auapravant. Et oui, cela arrive lorsqu’on escalade à tort. Bref, Lucie requiert les compétences de Cicéron pour une affaire de famille qui va se révéler peu banale alors qu’à l’origine ce genre de problème se produit souvent. Le père était également dans la classe de Cicéron et donc notre détective l’a fort bien connu. Mais il a disparu alors que Lucie était toute gamine. Elle ne l’a pas connu et sa mère s’est remariée avec quelqu’un d’inintéressant. Si peu intéressant que le prénommé Philippe s’est séparé de Séverine peu avant le décès de celle-ci. Et comme Lucie avait volé de ses propres ailes, il a bien fallu vider l’appartement de Séverine. Et c’est là que ça devient intéressant. Lors de ce déménagement Lucie s’est aperçue qu’il manquait un tableautin, quelque chose d’insignifiant jusqu’à ce qu’une émission culturelle, sur Arte bien sûr, lui apprenne que l’auteur de ce tableau était un peintre reconnu et que la toile n’était pas si insignifiante que ça. Comment cet objet était entré dans la famille, c’est toute une histoire sentimentale qui est développée dans le roman, mais sachez que ce peintre avait pour nom Roan Mijo. Lucie avait déposé plainte pour vol, mais comme rien ne prouvait cet acte délictueux, c’était resté sans suite. C’est le pourquoi du comment de la demande de Lucie, qui connaissait l’existence de Cicéron et son statut de détective privé par sa mère. Et voilà notre ami Cicéron à la recherche d’un tableau de maître, et il va aller de surprises en surprises. Oui, il y en a beaucoup de surprises, la première étant que le prénommé Philippe, de son nom Hippie-Pourra, dont la dernière adresse connue se situe à Alfortville, vit en réalité à Sceaux. Et comme Cicéron bénéficie de l’aide de Vanessa, laquelle malgré ses congés forcés ne reste pas inactive autant du côté des gambettes et du reste que du côté du cerveau, il va remonter la filière beau-paternelle (ça se dit ?). Aidé donc de Vanessa, pour la partie recherche informatique, de son duo habituel c’est-à-dire Momo et René, bénéficiant de la bénédiction du commissaire Saint Antoine, Cicéron Angledroit va tenter de subtiliser le tableau incriminé et le remplacer par une copie. Toute ceci ne va pas se dérouler sans heurts, sans quiproquo, sans initiatives, heureuses ou malheureuses, de la part de René qui en profite pour honorer les femmes de ses copains, en tout bien tout honneur puisque c’est pour rendre service. Incidemment, on retrouve quelques personnages du roman Tout est bon dans l’boulon. Faut dire que les déplacements de Cicéron se réduisent à un petit périmètre banlieusard du Val-de-Marne, sauf incursion obligatoire dans les Hauts-de-Seine. Ce roman policier (oui, puisqu’il y a enquête) tranquille, quoique certains épisodes se révèlent assez épiques, marie gentiment érotisme de bon aloi et situations périlleuses, sans véritable temps mort. D’ailleurs Cicéron Angledroit connait la parade pour pallier ces temps morts en temps vivants avec une partenaire qui ne demande qu’à passer du bon temps, que ce soit Vanessa, ou Brigitte, la préparatrice en pharmacie dont le mari qui bricole dans la plomberie devrait vérifier plus souvent celle de sa femme mais comme il est en déplacement constamment au Quatar ou pays similaire, il doit déléguer les branchements, sans le savoir. Un roman amusant, qui délasse, et c’est le but, et qui permet d’évacuer tous les soucis quotidiens. Mais qui ne manque pas de réflexions de bon sens, comme cela arrivait dans les romans de… ah, zut, j’ai le nom sur le bout de la langue, c’est le nom du commissaire Saint Antoine qui m’empêche de m’en souvenir.
On se fait quatre bises. Deux chacun pour les tatillons. Maintenant, il suffit qu’on se voie deux fois pour passer directos à la bise. Et en même temps, les rapports homme-femme n’ont jamais été aussi tendus. Faut pas chercher à comprendre.
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