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CICERON ANGLEDROIT |
Y’a Toujours Un Môme Qui Braille Quelque PartAux éditions DU PALEMONVisitez leur site |
501Lectures depuisLe mardi 17 Avril 2018
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Une lecture de |
Les enquêtes de Cicéron N°8. Parution le 2 mars 2018. 256 pages. 10,00€. Dors, mon petit bébé Ferme tes yeux, il est grand temps Tu as endormi ta maman Pense à ton père… Cruel dilemme pour Cicéron qui est père d’un petit Enzo sans l’être. C’est un peu compliqué car la mère, Monique, qui fut la maîtresse occasionnelle de Cicéron, vit en concubinage ou est pacsée, on ne sait plus trop, avec Carolina. Bref, elles sont lesbiennes, ce qui ne choque personne sauf les imbéciles, et donc le petit Enzo, trois semaines au compteur de la vie, a deux mamans et pas de papa déclaré. Et c’est bien ce qui chiffonne Cicéron qui se demande s’il peut et doit être père officiel, sans s’immiscer dans la vie privée des deux jeunes femmes. C’est dans cet état d’esprit philosophique et métaphysique, d’ailleurs il a mis son physique à contribution, qu’il prend son café matinal chez Raoul en compagnie de ses inséparables amis, Momo le manchot et René le rangeur de charriots de l’Hyperpacher. Deux clients attablés non loin les examinent tout en conversant entre eux. Un jeune homme et une femme un peu plus vieille. Lorsqu’ils se présentent à Cicéron, il s’agit ni plus ni moins du fils et de sa mère, ce qui ôte tout doute sur la qualité éventuelle de cougar de la femme, une particularité qui tend à devenir plus banale depuis qu’une institutrice s’est mariée avec un gamin. Mais ceci ne nous regarde pas ! Donc, Steve et Gloria, qui ne fait pas dans le concentré, ont une requête à présenter à Cicéron, qui justement n’a pas d’affaires en suspens, comme d’habitude ou presque. Steve a vingt-deux ans et Gloria trente-sept, et ce qu’ils veulent demander à Cicéron est assez particulier. D’ailleurs Gloria est assez réticente mais Steve veut absolument exposer son cas à notre détective. Résumons pour faire court : Gloria aurait eu Steve lorsqu’elle n’avait que quinze ans, mais ça vous le saviez déjà par une simple soustraction. Seulement, Steve serait le fruit d’un viol perpétré un soir de petite fête à la piscine alors que Gloria et ses copines de nage avaient gagné un prix en natation synchronisée. Naturellement personne n’a revendiqué la paternité, et les parents de Gloria, mécontents, ont préféré ne rien dire, prétendant même au début que Steve était le frère de, etc., etc. Mais il n’y a guère, une ancienne amie de Gloria l’a revue récemment et lui aurait appris que le père de sa progéniture serait malade, et que ses deux fils, qu’il avait déjà à l’époque des faits, refusent de l’aider. Il s’agirait d’un transfert de moelle aux œufs, dixit René, et Steve veut faire un don à son géniteur inconnu. Vous me direz que Véronique, la copine de nage et non de cheval, pourrait lui indiquer son nom, il est vrai, mais voilà elle est décédée quinze jours auparavant d’un accident de voiture. Ça arrive à tout le monde, enfin souvent, mais il est prévu que cela va s’arranger en réduisant la limitation de vitesse et que même si on la réduisait à zéro kilomètre heure, il n’y aurait plus d’accidents du tout. Mais je dérape, et revenons dans le droit chemin du fil de notre histoire. Donc Cicéron est convié à retrouver le géniteur de Steve, et ce n’est pas une mince affaire. Son ami le commissaire Saint Antoine, je ne vous le présente plus, accepte de détacher Vanessa, qui pourtant ne s’était pas salie, pour quelques jours afin d’aider Cicéron dans ses démarches. Il va donc rencontrer les parents de Gloria, d’anciennes relations de piscine dont les responsables et l’entraineuse, de natation, je précise, et quelques autres personnes qui toutes n’ont que peu de renseignements à fournir. Il faut plonger dans le passé, sans masque, et pour cela il doit endosser des vêtements d’emprunt, tel que celui de trésorier d’une association, afin de ne pas trop remuer la vase au fond de la piscine, sans pull marine. Ses investigations, enfin leurs investigations car Vanessa, Momo et René vont l’aider plus ou moins dans ses démarches et réflexions, vont le conduire jusqu’au Tréport.
Cicéron Angledroit délaisse quelque peu son humour frivole ponctué de jeux de mots dont il a le secret, pour nous entraîner dans une histoire dont la gravité n’échappera à personne. Retrouver le père d’un gamin issu d’un viol plus de vingt ans après les faits. D’autant que cette recherche n’est pas l’aboutissement d’une vengeance mais bien un but de charité humanitaire. C’est donc sérieusement et avec pudeur qu’il traite cette histoire mais cela ne l’empêche de plaquer quelques scènes amusantes qui se déroulent en dehors du contexte évoqué. Un peu grâce, ou à cause de Lulu, la serveuse de Raoul, dont les attributs vestimentaires n’auraient pas déplus à Yves Sein Laurent. De même que René se croit obligé pour effectuer certains déplacements de se vêtir en Lord Byron de pacotille. Quant à Saint Antoine, il se révèle nettement plus affûté côté neurones que dans les précédentes aventures dont il a été le partenaire. Le seul point noir, à mon humble avis, c’est la manière poussive de présenter numériquement les chapitres. Toujours à mon humble avis, il serait peut-être bon de changer les codes et d’introduire ainsi les chapitres : Où Cicéron père a des problèmes avec sa paire (sous entendu Monique et Carolina), Lorsque Lulu veut rivaliser avec Yves Sein Laurent (le lecteur comprendra par la suite), René dans le vestiaire de Lord Byron (idem), mais, comme indiqué sur les publicités feuilles-volantes ou non, les flyers en nouveau français, ce ne sont que des suggestions de présentation. Un Cicéron nouveau est né, longue vie à Cicéron !
Elle a une jupe si courte qu'heureusement qu'elle a mis un string, sinon on verrait sa culotte. |
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