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CICERON ANGLEDROIT |
Tout Est Bon Dans L’boulonAux éditions DU PALEMONVisitez leur site |
501Lectures depuisLe dimanche 3 Decembre 2017
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Les enquêtes de Cicéron N°7. Parution le 20 octobre 2017. 256 pages. 10,00€ Dans le bout court aussi, d’ailleurs ! Après deux mois et demi de chômage technique forcé, suite à l’hospitalisation du commissaire Saint Antoine, Cicéron Angledroit, auxiliaire officieux du patron du commissariat de Vitry, va pouvoir reprendre du service. Le remplaçant du commissaire a tout réorganisé dans le service, une lubie et une spécialité de ceux qui prennent un intérim alors qu’on ne leur demande rien. Et lorsqu’il réintègre, après un triple pontage, ses locaux, Saint Antoine a perdu quelque peu de sa superbe et de son embonpoint. Il suffit d’une bonne petite affaire à se mettre sous la dent, et par la même occasion sous celle de Cicéron, pour que tout redevienne comme avant, ou presque. Donc, Cicéron est mandé par le commissaire car celui-ci vient de perdre un ami, enfin une ancienne connaissance, un condisciple avec lequel il a usé ses fonds de culotte courte sur les bancs de l’école, et il est bien embêté. Alors qu’il se dirigeait tranquillement vers des études de droit, Bruno Bonichon devenait un industriel reconnu, reprenant la petite entreprise familiale de boulonnerie, et en serrant la vis, avait réussi à s’imposer, grâce à une main de fer et des idées en acier. Et il se serait suicidé d’une balle dans la tête. C’est en dégustant leurs têtes de veau, oui au pluriel il y a deux assiettes, tandis que Vanessa se contente d’une pintade, non je n’ai pas écrit qu’elle était une pintade même si elle travaille comme poulette, que Saint Antoine narre cette malheureuse destinée à Cicéron qui n’en perd pas une bouchée. En effet, sur les conseils avisés et les renseignements obligeamment fournis par le commissaire, Cicéron rencontre les deux enfants du défunt. Lequel n’était pas indéboulonnable, pour preuve il avait confié ses affaires à Blondeau, le fils nommé directeur technique, et Isabelle, la fille promue directrice générale. Ou quelque chose comme ça. Si Blondeau est souvent à l’extérieur comme prochainement en Corée afin de vanter et vendre par la même occasion les produits de la firme Au boulon qui dure, Isabelle s’occupe activement du déploiement et de la vie de la Société qui n’est pas en péril. Le plus intéressant réside dans les renseignements qu’elle fournit à Cicéron. Un père bricoleur, qui se promenait souvent en bicyclette, d’ailleurs il s’en était fait faire une, sur mesure, ainsi qu’un van capable de servir de transporteur pour son engin, d’atelier et de chambre à coucher afin de se reposer le cas échéant. Ce n’est pas tout. Il avait trafiqué l’arme à feu qu’il possédait, un Glloq 7,65 en version 9mm, les spécialistes apprécieront, et donc les balles, et non les trous, utilisées devaient également être modifiées. Enfin, dernière précision de taille, l’enveloppe contenant l’annonce de son suicide avait été déposée dans une sacoche du caddie du notaire alors que celui-ci jouait au golf. Bizarre, vous ne trouvez pas ? Malgré un appel téléphonique du ministre de l’Intérieur, qui est à l’extérieur, Saint Antoine propose à Cicéron d’enquêter, car son petit doigt lui dit que tout n’est pas clair. Le dossier est mince, mais cela va évoluer. Mais comme l’affaire a été remisée au placard, Cicéron va devoir reprendre l’enquête, qui a été bâclée, et la jouer en solo. C’est-à-dire sans les renforts des forces de l’ordre, car ses amis Momo et René, dont l’un vend le Belvédère, journal pour les sans-abris, et l’autre est employé à l’Interpascher à ranger les chariots, vont s’immiscer dans son entreprise. Le père Boulon, pardon Bonichon, et ses enfants, dont principalement la fille Isabelle, ne sont pas bégueules, et il leur arrivait souvent de les rencontrer. Est-ce une relation de cause à effet, l’alliance de l’écrou et du boulon, que l’on pourrait définir comme les organes mâles et femelles d’un assemblage, mais le père Bonichon entretenait de nombreuses relations avec des personnes du sexe opposé au sien. Bon je ne vais pas tout vous dévoiler, de toute façon ce n’est pas mon rôle mais celui de l’auteur-narrateur, de cette enquête qui sillonne la banlieue sud-est de Paris, mais attardons nous un peu, sans jouer aux voyeurs, sur les à-côtés de l’intrigue. Ainsi les différentes relations féminines de Cicéron, et ses problèmes d’agenda afin de les rencontrer sans s’emberlificoter et commettre des impairs. Il a le choix dans la date, il lui suffit de bien gérer ses rendez-vous avec Vanessa, la policière métisse, avec Brigitte la préparatrice en pharmacie dont le mari s’envoie en l’air très souvent au Qatar, pour des raisons professionnelles, avec Monique, une de ses anciennes maîtresses reconvertie dans le culte de Lesbos et qui attend un heureux événement, plus Jocelyne, la femme de son père récemment décédé, mais qui n’est pas sa mère. C’est un peu compliqué comme cela de prime abord mais Cicéron décrit tout en long en large et en travers, souvent des lits qu’il fréquente, mieux que je saurais le faire, mais il est vrai qu’il est le premier intéressé dans ces parties de cache-couche. Mais Cicéron semble s’assagir, non pas du côté des relations épidermiques, mais dans son comportement langagier. Toujours ironique, humoristique, il se perd un peu moins dans les jeux de mots, et regarde d’un air détaché, on le surnomme K2R, ses nouveaux rapports avec son banquier, ou avec la vie en général et les travers de ses concitoyens, les bêtises des administrations et de ceux qui les servent aveuglément. Et plus ça ira, pire ce sera, car allez raisonner un outil informatique qui n’accepte que Monsieur et Madame, mais plus Mademoiselle, ce qui engendre quelques anomalies, ou ne reconnait pas un prénom masculin parce qu’il a été programmé comme prénom féminin. Je digresse. Un excellent Cicéron qui prend de la maturité sans pour cela devenir ennuyeux. Au contraire. Cicéron, le bons sens près de chez vous.
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