du passé faisons table rase de Malik AGAGNA


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MALIK AGAGNA

Du Passé Faisons Table Rase


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Le mercredi 15 Novembre 2017

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Malik AGAGNA




Une lecture de
PAUL MAUGENDRE

PAUL MAUGENDRE  

Collection Roman policier mais pas que… Parution le 15 septembre 2017. 300 pages. 19,00€.

Du passé faisons table rase,

Foule esclave, debout ! debout !

Le monde va changer de base :

Nous ne sommes rien, soyons tout !

Cette phrase qui aurait été prononcée par les révolutionnaires français lors de la nuit du 4 Août 1789, la nuit historique de l’abolition des privilèges, est également présente dans la seconde version de l’Internationale écrite par Eugène Pottier en 1871 lors de la répression de la commune de Paris. Du passé faisons table rase est également un roman de Thierry Jonquet paru en 1982 dans la collection Sanguine N°14 sous le pseudonyme de Ramon Mercader, nom de l’assassin de Léon Trotski.

C’est dire si cette phrase et son adaptation en titre du roman de Malik Agagna est lourde de signification !

Malgré son différent avec son voisin, Jérôme Bertin est prêt à venir l’aider lorsque celui-ci quémande son aide pour transporter sa femme de sa chambre jusqu’au rez-de-chaussée. Il attend une ambulance qui doit l’emmener à l’hôpital. Seulement Jérôme Bertin ne parviendra jamais à remplir sa mission, touché au cœur par une balle.

Pour le commissaire Magnard, il serait bon que les enquêteurs affectés à cette enquête se dépêchent à la résoudre car d’autres dossiers sont en instance, dont celui d’un vol de bijoux.

Il nomme le commandant Marie Sevran, une quadragénaire dont le mari vient de quitter le domicile familial pour rejoindre le lit de la jeune et blonde voisine. Ce qui n’est pas favorable pour se défaire d’une addiction à la cigarette et aux petits verres de rosé. Elle sera assisté d’Arsène Chevallier, dont le père aimait les romans policiers d’avant-guerre, marié pendant vingt-cinq ans et célibataire depuis cinq ans, et qui fréquente depuis trois mois une jeune femme de dix ans plus jeune que lui. Enfin, le jeune Rachid Hamidi, natif de la région parisienne et qui ne connait personne à Strasbourg où il a été muté, hormis ses collègues évidement. Il a fait la connaissance trois mois auparavant de Brigitte, une fille d’agriculteurs, sur Internet, cette application qui remplace progressivement les marieuses d’antan ou entremetteuse de mariages. Leur relation est en bonne voie, mais ceci ne nous regarde pas.

La tâche entre les trois enquêteurs est répartie, entretien avec la fraîche mais plus très jeune veuve Hélène Bertin, visite chez le voisin qui apparemment a été la victime, comme sa femme, d’une farce téléphonique, vérification si d’autres meurtres semblables ont été perpétré sur le territoire depuis peu.

Jérôme Bertin travaillait pour une entreprise de sous-traitance automobile et allait bientôt prendre sa retraite. Hélène, sa femme, est originaire de Vilnius en Lituanie, et il avait également deux garçons dont l’un, Didier, est installé avec femme, enfants et bagages à Metz. L’autre, Damien, plus jeune, n’hésite pas à franchir la barrière pour se retrouver du côté des petites frappes. Jérôme était un homme taciturne, réservé, rentrant tous les soirs à l’heure, passant son temps au jardin ou devant la télé. Il a même été délégué syndical mais n’étant pas égoïste a préféré laisser sa place aux jeunes. Il avait également été membre du Parti Communiste Français, voyageant beaucoup entre 1982 et 1989, notamment en Lituanie où il a connu sa femme. Il avait gardé ses convictions politiques tout en se réfrénant dans ses contacts politiques. Et il avait également effectué un voyage en Lituanie, accompagné de sa femme, quelques semaines avant sa mort.

Les renseignements obtenus se recoupent et permettent de mieux cerner le personnage ainsi que ses compagnons, camarades serait plus approprié, qui avaient formé une cellule communiste strasbourgeoise fort active. Ils étaient sept, comme les sept mercenaires ou les sept nains, et Rachid apprend que deux d’entre eux ont été abattus. Une balle à chaque fois. Le tueur est économe. Le fils d’un troisième, dont le père est décédé depuis un bon bout de temps est lui aussi victime. Manquent trois des membres, perdus dans la nature. Ou presque car Arsène arrive à en localiser un, mais l’homme n’a pas donné signe de vie depuis un bon moment. Alors qu’il aperçoit une ombre dans la rue, Arsène est victime du tireur. Réflexe de vieux policier, Arsène s’efface à temps et le projectile ne l’atteint qu’à l’épaule.

Pendant ce temps, Marie Sevran se rend en Lituanie en compagnie de Jennifer, où elles retrouvent le frère d’Hélène Bertin, qui leur sert de guide. Une famille a été assassinée et selon les rumeurs, le père de famille fut, sinon l’âme du KGB en Lituanie, du moins un virulent responsable aux ordres de Moscou. Un certain Markus qui a stigmatisé les mémoires.

Une plongée dans le temps, celui d’aujourd’hui avec les recherches conjointes ou séparées des trois policiers à la recherche d’un tueur, et surtout de ses motivations, et des anciens membres d’une cellule communiste, et celui d’hier, alors que le bloc soviétique entrait en déliquescence, le cadenas du rideau de fer étant prêt à sauter.

L’auteur s’attache autant à retracer le parcours des sept communistes qui pour une raison ou une autre ne se sont plus côtoyés depuis des années, qu’à la vie affective des trois policiers. Tous les trois ont connu des perturbations dans leur vie amoureuse, départ, divorce, ou tout simplement recherche de l’âme sœur. Rachid s’éprend de Carole, la fiancée de Daniel Maire, le fils d’un ancien membre de la cellule communiste, qui vient d’être assassiné, et selon toutes vraisemblances, la jeune femme est sensible à ses approches. Marie découvre une autre facette de la sexualité et Arsène pense détenir enfin la perle du foyer. Mais d’autres épisodes interfèrent dans l’enquête, sans que pour autant nos trois protagonistes l’oublient.

Une enquête qui réserve bien des surprises, surprises qui sortent parfois au hasard des conversations, du décryptage d’une photo, de non-dits, comme un diablotin de sa caisse, surprenant tout le monde.

Malik Agagna joue sur les deux tableaux, rendant ses personnages sympathiques malgré leurs défauts, c’est-à-dire qu’ils nous ressemblent plus ou moins, tout en effectuant une plongée dans l’histoire, les heures sombres emplies d’espoir des pays de l’Est.

Argent, amitiés, amours, aventures, ce pourrait être le roman des quatre A, voire des quatre As, tellement l’auteur possède d’atouts narratifs et constructifs pour happer le lecteur. Un premier roman abouti, et une découverte littéraire qui nous change de certains ouvrages fabriqués sur des poncifs.

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