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CICERON ANGLEDROIT |
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601Lectures depuisLe jeudi 23 Mars 2017
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: . Les enquêtes de Cicéron N°6. Parution le 23 février 2017. 266 pages. 10,00€. L'effet qui se coule ? Nouvelle aventure pour l'ami Cicéron peu de temps après avoir retrouvé puis perdu son père. Et comme l'on dit quand quelqu'un décède, c'est la vie ! L'installation de caméras vidéos à la gare de Vitry perturbe sérieusement la vie du commissaire Saint Antoine, car les images qu'elles enregistrent lui posent un problème. Il demande l'aide de Cicéron, contre gratification puisée sur une caisse noire, naturellement, mais lorsque le détective qui rien d'autre en chantier entame son enquête, c'est trop tard. Le commissaire a obtenu une explication de la part de la SNCF, ou plutôt des informaticiens chargés du programme, et Cicéron se retrouve une fois de plus les poches vides. Et même qu'il a dû mettre la main à la poche pour surveiller une femme qui figurait sur les photos, quotidiennement, mais dont l'apparence changeait à chaque apparition. Un problème administratif mais la vie continue, avec ses aléas. Les problèmes administratifs, Momo y est confronté lui aussi, car manchot depuis un attentat, il vend devant l'Interpascher ses Belvédères, un journal de réinsertion, mais la COTOREP, dans sa grande bonté a décidé que comme il n'avait plus qu'un bras, il ne pouvait pas vendre et récolter le pognon en même temps. Le voilà donc sur la touche. Cicéron a hérité de son père un petit pavillon à Villejuif, et la clerc de notaire qui a réglé la succession lui demande de déjeuner avec elle. Cicéron aurait-il fait une touche ? Non, pas lui mais son commissaire qui se retrouve avec un noyé retrouvé dans la Seine, et dont il ne sait que faire. Mais j'anticipe. Sandrine, la clerc très claire de notaire, n'a pas invité notre détective pour ses beaux yeux, mais parce qu'elle n'a plus de nouvelles de son mari, disparu depuis deux ou trois jours. Et cette défection conjugale l'alarme. D'autant que Gérard, son époux qui se nomme Manvussa, est un producteur de Téléréalités pour une chaîne câblée, et qu'il lui téléphone tous les jours, non pas pour s'enquérir de sa santé, mais afin de savoir s'il a du courrier. Or Laurence, la secrétaire de Gérard, n'a pas de signes de la part de son patron, et ça c'est inquiétant. Cicéron accepte d'enquêter, et il emmène avec lui Momo pour prendre accessoirement l'atmosphère des Studios de Brétigny qui sont placés sur Arpajon, simple détail géographique, mais surtout pour rencontrer et interroger Laurence qui confirme l'absence de son patron. Une absence qui l'inquiète (je l'ai déjà dit ? Pas grave, car Laurence double ses phrases, alors ça balance) d'autant qu'il lui avait semblé que la dernière fois qu'elle a vu Gérard dans son bureau, celui-ci paraissait attendre un appel téléphonique ou un message important. J'ai oublié de préciser qu'entre temps, durant le week-end, Cicéron a rendu visite à son ex-belle-mère, enfin pas vraiment belle-mère puisque son père ne s'était pas marié avec Jocelyne, et à son frère Jérôme, beaucoup plus jeune que lui, qui n'est pas utérin mais consanguin. Vous suivez ? De toute façon, ceci n'interfère pas dans l'enquête que Cicéron doit mener. Donc, comme je l'ai écrit un peu vite tout a l'heure, enfin il n'y a pas si longtemps que cela, le commissaire Saint Antoine s'est retrouvé avec un noyé sur les bras. Eventuellement, et cela arrangerait Cicéron, si le noyé était Gérard, tout le monde serait content, les deux enquêtes seraient bouclées, et on pourrait passer à autre chose. Mais non, l'aspect physique ne correspond pas. C'est ce qui ressort d'une conversation entre Saint Antoine et Cicéron. Et Saint Antoine, pas bégueule, propose une transaction à Cicéron. Il a appris que Gérard possédait des relations, notamment avec Le Mahousse, le patron de NRV14, La grande chaîne de télévision, lequel est en relations avec des ministres, et donc Saint Antoine accepte d'enquêter sur la disparition de Manvussa, tandis que Cicéron, officieusement et sans se mouiller, se penchera sur son noyé, en compagnie de Vanessa R'Messa, lieutenante de police, et accessoirement amante, pas religieuse, de Cicéron. Et voilà Cicéron engagé dans une enquête où il fera de la figuration intelligente, tout comme Momo et René, lequel pris de boisson, comme cela lui arrive souvent, se retrouve en accident de travail à cause d'un accident de cave. La sienne, de cave, précisons-le, mais comme il n'est pas si cave que ça, il s'arrange pour être indemnisé.
Si les références à San Antonio sont nombreuses et justifiées, notamment lors de sa production dans les années 1950/1960, j'en ajouterai une autre qui peut-être semble moins évidente car cinématographique. Il y a du Charlot, du Charlie Chaplin, là-dedans. Les gags, l'humour, mais la tendresse également, un petit côté naïf et fleur bleu, imprègnent les aventures de Cicéron, avec un brin de désabusement envers la société. Cicéron n'est pas avare de ses prestations auprès de la gente féminine, mais il pense également à sa famille. Enfin celle qu'il vient de retrouver, car quoique fauché la plupart du temps, il n'est ni pingre ni égoïste. Et avec ses deux compagnons il incarne un célèbre trio, plus respectueux de la loi, mais dont les démêlés sont assez vaudevillesques, les célèbres Pieds-Nickelés, un manchot remplaçant un borgne.
Quelques scènes amusantes mériteraient d'être adaptées en sketchs humoristiques telles la leçon de conduite par René dont le permis de conduire a rejoint les archives de la préfecture, ou l'obstination de Brigitte, la pharmacienne préférée de Cicéron, à lui faire ingurgiter des pullules destinées à pallier une éventuelle DSLA (déficience sexuelle liée à l'âge) alors qu'il lui prouve, ainsi qu'à Vanessa, combien son système érectile bénéficie d'une vigueur que personne ne peut remettre en cause. Heureusement pour lui et pour ses partenaires. Voilà, je vous ai tout dit, ou presque. Et si vous trouvez que mon billet est quelque peu décousu, c'est la faute à Cicéron, ou plutôt à la lecture de ses aventures, des pérégrinations et des situations qui reviennent hanter mon esprit durant la narration et qui me fait parfois perdre le fil. Mais bon, le mieux est peut-être de vous plonger dans ce livre, et non pas dans la Seine. |
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