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GEORGES-JEAN ARNAUD |
La Vie TruquéeAux éditions FLEUVE NOIRVisitez leur site |
1299Lectures depuisLe lundi 28 Septembre 2015
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Une lecture de |
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Collection Les Noirs. Grand Format. Parution janvier 1997. 252 pages. Comme disait Gérard Majax, y'a un truc... A huit ans, Claudia Mirail n'a avec ses parents que de trop rares contacts. Ils ne viennent que rarement la voir, confiant à la grand-mère le soin d'élever la gamine. Ils sont continuellement par monts et par vaux, et Carole, la jeune bonne, s'ingénie à entretenir, à cultiver le doute dans l'esprit de Claudia qui attend avec impatience les rares moments de bon heur où elle peut se glisser dans le giron de sa mère, pour quelques heures trop brèves. Jusqu'au jour où elle apprend qu'elle ne verra plus ses parents, qu'ils sont morts dans un accident de voiture. Elle ne veut pas y croire et pense à un simulacre. Pourtant les cadavres sont enterrés dans le cimetière du petit village. Claudia découvre des coupures de presse, tout un dossier concernant ses parents, révolutionnaires de mai devenus des terroristes, peut-être à l'origine de l'assassinant d'Aldo Moro. Alors elle décide de reprendre le flambeau, inscrivant des slogans sur les murs des propriétés environnantes ou en provoquant des incendies. Ce ne sont pas les séjours en famille d'accueil, dans des maisons de correction, puis dans des prisons qui adouciront son caractère de révoltée. D'autant que des événements étranges pointillent son parcours de l'enfance vers l'adolescence. On la suit, on lui veut du mal, à elle ou à ses proches, on met à sac la maison de sa grand-mère.
Georges-Jean Arnaud effectuait avec ce roman un retour en force au Fleuve Noir, utilisant une recette éprouvée et qui a fait le succès de nombreux de ses livres comme Le Coucou, Les enfants de Périlla, Les jeudis de Julie, L'homme noir et bien d'autres. Une atmosphère d'angoisse latente et diffuse sur laquelle plane une incertitude orchestrée diaboliquement par l'auteur qui joue avec les nerfs de ses lecteurs. Il emmène sur des chemins de traverse, affirme puis se rétracte, laissant libre court à toutes les suppositions, toutes les interprétations. Et le lecteur est victime consentante de son savoir-faire, de son professionnalisme, de son machiavélisme. |
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