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JAMES ANDERSON |
Le Meurtre De Sherlock HolmesAux éditions N°1 |
876Lectures depuisLe vendredi 17 Juillet 2015
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Une lecture de |
The murder of Sherlock Holmes. Traduction par Anne-Lise Hacker. octobre 1990. Toujours vivant Sherlock Holmes ! Veuve, sans enfant, la cinquantaine alerte, Jessica Fletcher déborde d’énergie et d’humour. Intelligente et passionnée, elle est également dotée d’un solide bon sens. Pour passer le temps et s’amuser, elle a écrit un roman policier. Considérant ce manuscrit peu fameux, elle demande à ses amies, Loïs et Eléonore, de juger sur pièce. Toutefois, de fil en aiguille, le manuscrit plaît, est édité et fait un tabac. Le roman devient best-seller et Jessica doit quitter Cabot Cove, dans le Maine, pour en faire la promotion quelques jours à New-York. Mais ces contraintes lui pèsent et elle décide de rentrer chez elle après une dernière réception chez son éditeur, Preston Giles. Une petite réunion entre intimes, déguisés. Caleb Mac Callum, créateur d’une chaîne de restauration rapide, y est présent, déguisé en Sherlock Holmes. Grady, comptable chez Mac Callum, et Kitt, secrétaire chez Preston grâce à qui le manuscrit a été édité, flirtant dans le jardin et intrigués par une fenêtre éclairée, surprennent Baxendale, détective privé chargé d’une enquête, fouillant la chambre de Grady. Puis, Jessica surprend une conversation téléphonique entre Preston et Chris Landon, critique littéraire au New-York times. Enfin, une violente altercation oppose Caleb et sa femme Louise, celle-ci lui reprochant de se montrer volage et le menaçant de mort. Le lendemain matin, un cadavre défiguré est découvert flottant dans la piscine, habillé en Sherlock Holmes. Et certains détails prouvent qu’il s’agit du corps du détective et non celui de Mac Callum. L’inspecteur Gunderson, chargé de l’enquête, soupçonne Grady. Mais Jessica fouine un peu partout, afin de disculper son neveu. Quand, peu après, on retrouve Mac Callum mort, sur son yacht, Grady est innocenté et Louise devient la principale suspecte. En rentrant chez elle, Jessica lit la chronique littéraire du New-York times, signée Chris Landon qu’elle n’a toujours pas eu l’occasion de rencontrer. C’est le déclic. Dans son esprit s’assemblent toutes les pièces du puzzle.
Renouant avec les histoires d’énigmes, ce roman est rapidement enlevé, enjoué, fort agréable à lire. Ce qui n’empêche pas l’auteur — ou les auteurs — de griffer au passage journalistes et critiques littéraires. Ce n’est pas la diatribe virulente, mais elle fait mouche. Pan sur le bec également des investisseurs de tout poil qui osent spéculer sur la valeur hypothétique d’un autographe, dédaignant la lecture du livre acheté. Enfin pan sur le bec des auteurs et des romanciers. Jessica déclare : Non seulement je l’ai écrit [le livre], mais de plus je l’ai lu, ce que je crois beaucoup d’auteurs ne prennent pas la peine de faire.
Curiosité : Ce roman est adapté d’une série télévisée intitulée Arabesque, créée par Peter S. Fisher, Richard Levinson et William Link, à qui l’on doit également le scénario de cet épisode, qui est le premier, novélisé par James Anderson. |