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JEFFREY ASHFORD |
Piège à FlicsAux éditions SERPENT NOIR |
1032Lectures depuisLe vendredi 12 Juin 2015
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Une lecture de |
Bent Copper - 1971. Traduction de G. Louedec N°1474. Parution mars 1972. 192 pages. Réédition Carré Noir N°430. Parution mai 1982. 192 pages. Plus subtil que le piège à loups... A peine sorti de prison, Frenchy Betts rêve d'organiser un gros coup qui le placerait en haut de l'échelle du banditisme. Pour cela il lui faut disposer d'une équipe mais il ne possède pas le moindre sou vaillant. Il se résout à braquer de minables recettes postales, mais l'argent ne rentre pas assez vite à son goût. Il imagine alors de prendre dans ses filets l'agent de police Phil Grey. Celui-ci vient d'être détaché de la Brigade fluviale au profit du Quartier général de la police du comté de Stellingford, sous les ordres de Parker. C'est un flic honnête, intelligent, scrupuleux, intransigeant, idéaliste, mais naïf. Respectueux du règlement, il n'accepte pas que l'administration lui retienne sur sa solde la perte de sa vareuse, alors qu'il n'a jamais commis une seule faute professionnelle. Cette affaire lui vaut même un entrefilet dans les journaux. Betts lui jette entre les bras son amie Vivian. Stripteaseuse et prostituée à l'occasion, elle se fait passer pour une reporter et lui soutire quelques renseignements sur l'activité de la Brigade fluviale et s'intéresse à son cas. Grey, dont Hazel sa femme enceinte est dotée d'un caractère versatile et légèrement acariâtre se plaignant toujours du manque d'argent, essaye de résister aux charmes de la jeune femme. Peine perdue. Betts le photographie alors qu'il tient Vivian à demi-nue dans ses bras. Utilisant le chantage, Betts oblige Grey à lui signaler les entreprises disposant d'un signal d'alarme. En même temps il prévient Parker, qui rêve de devenir inspecteur-chef, qu'un de ses agents est en collusion avec des truands. Grey se lance seul sur les traces de Betts, comprenant qu'il a commis une bévue mais peu désireux d'avouer la vérité à sa femme ou d'en référer à ses supérieurs. Un homme qui se dit responsable d'une société de publicité offre à Hazel cent livres sterlings. Aubaine pour la parturiente qui dépense allègrement une partie de l'argent. Parker soupçonne Grey de corruption après le hold-up d'une entreprise et fouille la maison du brigadier. Cependant Hazel ignorant tout des arcanes de cette affaire mais sachant que l'avenir de son mari dépend d'elle, allègue que l'argent lui a été envoyé par sa mère. Assertion que la belle-mère de Grey entérine obligeamment. Betts enfin en possession de deux mille livres peut s'associer avec Evans et ses hommes et projette de s'emparer de quelques colis contenant des diamants transportés par un cargo en provenance de Durban.
Un roman bon enfant qui se lit d'une traite, sans violence, avec une légère suggestion érotique et un zeste d'humour. L'accent est mis, avec une pédale douce, sur les difficultés matérielles du jeune couple, surtout lorsque le mari travaille au service de la Couronne. Cependant l'intégrité reste l'apanage des policiers même si ceux-ci doivent détourner la loi pour arriver à leurs fins. Une histoire que certains pourraient qualifier d'utopique. Les progrès de la science médicale ont fait tellement de progrès qu'un accouchement par césarienne ne permettrait peut-être pas de nos jours de localiser si rapidement une femme ayant subi ce genre d'intervention.
Citation : Une bonne instruction ne fait pas forcément un bon flic. |