|
|
JULIUS A. LION |
N°5 PaysageAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
1722Lectures depuisLe vendredi 12 Juin 2015
|
Une lecture de |
N°2155. Parution octobre 1988. 224 pages. 6,65€. Disponible sur le site de la Série Noire. Il n'y a pas que chez Chanel que le numéro 5 est une référence ! Depuis deux ans, à date fixe, en octobre et en février, un gang s'est spécialisé dans le vol de tableaux de musées parisiens. Seulement selon les conservateurs et les catalogues, ces tableaux n'existent pas. L'inspecteur Boule, de la brigade des stupéfiants, est prêté par son patron au responsable de l'Office Central de Répression de Vol d'œuvres et Objets d'Art. En compagnie de ses fliquettes de charme et de deux hurluberlus en uniforme il entame cette enquête peu banale alors qu'il était sur une affaire de drogue. Son indicateur Fifi lui a signalé qu'un squat d'une dizaine de personne se procure de la drogue auprès d'un dealer inconnu. En épluchant les rapports et en interrogeant les témoins Boule constate qu'un Américain se trouvait quasiment à chaque fois sur les lieux. Or cet Américain a été pris en otage lors du dernier vol de tableau, qui contrairement aux autres existe bel et bien. L'identité de cet amateur de tableaux dévoilée, il ne reste plus à Boule qu'à le faire suivre. L'homme se rend souvent dans une pâtisserie après avoir traîné Place du Tertre. Un jour, après son passage à l'échoppe, il achète un tableau à un rapin de la célèbre place puis se rend chez un antiquaire-restaurateur. Constance, la fille du pâtissier est peintre et Fifi en espionnant l'un des squatters découvre qu'elle est leur fournisseur de drogue. L'antiquaire révèle qu'il travaille pour un banquier suisse qui lui avait commandé la restauration du dernier tableau volé. De fil en aiguille, Boule remonte à Constance tandis que Fifi découvre que les squatters sont décédés d'une dose de strychnine mélangée à leur drogue.
Au cours de cette histoire, dans laquelle deux affaires finissent par converger, Boule se révèle magnanime, humain sous des dehors bourrus. Il s'assagit aussi. Ses rapports avec ses fliquettes ne sont pas aussi charnels que dans ses précédentes enquêtes. Quant à l'humour il est toujours présent même s'il est plus diffus. Ainsi une sexagénaire, femme du monde qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, aux réparties cinglantes, jouant du pistolet à jet d'encre avec malice, interprète un rôle particulièrement irrésistible et permet aux enquêteurs de coffrer en prime un dangereux terroriste belge. Julius A. Lion se montre moins alambiqué dans la construction de sa trame que dans ses précédents romans. Elle s'en trouve allégée tout en étant haute en couleurs.
Citation : J'ai l'habitude des abrutis, mon mari fréquentait beaucoup d'homme politiques.
Curiosité : N°5 paysage est le nom donné à un format de tableau, soit trente cinq centimètres sur vingt quatre. |
Autres titres de |