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JULIUS A. LION |
Les Corbillards Reviennent à VideAux éditions SERIE NOIREVisitez leur site |
1936Lectures depuisLe vendredi 12 Juin 2015
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Une lecture de |
N°2208. Parution novembre 1989. 7,10€. Disponible sur le site de la Série Noire. Un problème de coordination dans la logistique ? L'inspecteur Boule est en congés forcés à cause d'une vilaine blessure écopée lors d'une arrestation mouvementée. Et sa convalescence, il va la passer en Normandie, près de Louviers, dans sa famille. Ce n'est pas de gaieté de cœur mais parce que son chef le lui a demandé et que Jacquelin Le Vougier, journaliste véreux, est déjà sur place. Une enquête pas si banale qu'il y paraît à première vue puisque vont se greffer sur une ténébreuse affaire d'empoisonnements quelques drageons non moins vénéneux. Trois des participants à un symposium d'astrologie reçoivent des menaces de mort alors que du poison a été prélevé dans un laboratoire. Boule propose de manière officieuse sa collaboration à Margaret Lockton, l'épouse du commissaire de police local, lequel possède deux passions : les femmes et la peinture. Boule, qui est loin d'être misogyne, retrouve en Sylvaine Sellier, la juge chargée de l'affaire, une vieille connaissance. Les trois astrologues décèdent d'empoisonnement mais c'est l'arbre qui cache la forêt. En réalité Boule doit enquêter, et démontrer, la malhonnêteté d'un député véreux, Taillandier, qui bénéficie de la protection d'un flic ripou : Tardy. Ce qui l'amène à rouvrir le dossier d'un ancien député, Peychmarty, impliqué dans un trafic de prostituées maliennes, recrutées dans la brousse pour venir travailler en France.
Les corbillards reviennent à vide est un roman complètement délirant, aux dialogues caustiques, percutants, acides et humoristiques. D'ailleurs l'humour est toujours présent que ce soit dans les conseils prodigués pour mener à bien une partie de pêche en rivière ou cette scène grand-guignolesque de rodéo stock-car dont les engins motorisés ne sont autres que des corbillards. Sans avoir fait véritablement parler de lui, Julius A. Lion, en quatre romans, a construit une œuvre dense et efficace. Il est dommage qu'il soit venu sur la tard à la littérature et que le changement de direction de la vénérable collection l'ait écarté du catalogue, car il possède un sens indéniable de la construction, de la dérision et de la mise en scène spectaculaire. Il aurait pu marquer de son empreinte d'une façon plus indélébile son passage dans la collection. Peut-être est-ce parce qu'il n'épargne personne dans la famille politique, que ce soient des représentants de gauche ou de droite.
Citations : Elle avait un rire qu'il eut fallu prendre avec une pince à cornichons tant il était aigre.
Nous ne fréquentons pas les politiciens véreux, ce qui revient à dire que nous ne fréquentons aucun politicien. |
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