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ALFU |
Léo Malet, Parcours D'une œuvreAux éditions ENCRAGEVisitez leur site |
394Lectures depuisLe mercredi 12 Mars 2014
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Une lecture de |
Hommage à Léo Malet, né le 7 mars 1909. La réédition de la Trilogie Noire, la publication de son Journal secret, la remise en vente des Nouveaux mystères de Paris avec une couverture de Tardi, le tout aux éditions Fleuve Noir, remettaient une fois de plus au goût du jour Léo Malet qui fut l'un des chantres de la capitale et le promoteur avec André Héléna du roman noir à la française. Il est de bon ton aujourd'hui de la part de certains de crier haro sur celui qui influença bon nombre de romanciers de polars, pour des idées racistes provenant d'un homme devenu aigri à la fin de son existence, alors qu'ils avouent lire Céline avec plaisir. Des idées pro-anarchistes, libertaires, contestées aujourd'hui, des obsessions sexuelles qui firent le bonheur de quelques journalistes, des sentiments parfois exacerbés à l'encontre des Arabes ou des Gitans, ce qui dans les années cinquante n'était pas perçu de la même façon que maintenant, ont déstabilisé quelque peu le socle sur lequel était édifiée sa statue. Alfu, dans cet ouvrage fort bien documenté, essaie de percer le personnage au travers de ses œuvres, superposant Léo Malet à Nestor Burma. En disséquant l'emploi quasi systématique par Léo Malet du Je dans la narration, Alfu établit le parallèle existant entre le héros et son créateur. Sans être un fanatique de Léo Malet, quoi que, ayant dévoré cette saga Burmassienne il y a plus d'une trentaine d'années à en attraper une indigestion, il est agréable de se replonger dans une atmosphère aujourd'hui estompée. Fièvre au Marais, le premier ouvrage que j'ai lu de Léo Malet, dans lequel je retrouvais ce quartier où j'ai habité avant la construction de l'usine à gaz pompidolienne, me permettait de me retremper dans une ambiance quelque peu surannée. Si l'on peut être d'accord avec Léo Malet sur l'aspect inesthétique des constructions modernes érigées ça et là, on ne peut déplorer la démolition d'immeubles vétustes et laids, comme celui où je résidais. Alfu a réalisé un ouvrage qui, pour m'exprimer comme certains critiques, se lit comme un roman, pour ne pas dire un polar. Ce parcours d'une œuvre, loin d'être complaisant, redonne, par les citations nombreuses extraites pour étayer les propos d'Alfu, envie de relire ces Nouveaux mystères de Paris un brin nostalgiques. |